Publicité
L'article provient de TVA Sports
Sports

Voici ce que pourrait devenir le fils de Saku à Montréal

Photo PIERRE-PAUL POULIN
Partager
Photo portrait de Nicolas Cloutier

Nicolas Cloutier

2025-08-05T04:00:00Z
Partager

Ce n’est pas du hockey d’été qui dictera l’avenir d’Aatos Koivu dans la Ligue nationale de hockey (LNH). Mais si ça se trouve, ses sept points, dont six buts, en quatre matchs à la vitrine estivale du Championnat mondial junior à Minneapolis pourraient s’avérer précurseurs d’une éclosion, à l’approche d’une saison charnière pour son développement.

Koivu a connu une campagne 2024-2025 peu remarquable à la suite de sa sélection au troisième tour par le Tricolore, voyant son élan freiné par la mononucléose, maladie qui l’a contraint à tirer un trait sur le dernier Mondial junior avec la Finlande. L’année prochaine nous permettra d’établir un pronostic plus juste sur ses chances de percer au plus haut niveau.

«Il n’a pas joué beaucoup parce qu’il était malade pendant un bout de temps, a rappelé au téléphone l’attaquant québécois Jean-Christophe Beaudin, coéquipier de Koivu la saison dernière avec le TPS Turku. Je pense que ça pourrait vraiment être un bon joueur au prochain niveau.»

Le collègue Chris Peters, gourou des espoirs pour FloHockey, géant de la diffusion en ligne, a suivi le développement de Koivu depuis l’année de son repêchage, en 2024. Il était sur place à Minneapolis la semaine dernière. On lui a lâché un coup de fil parce qu’on voulait savoir, au-delà des statistiques, ce qu’il en était du jeu d’ensemble du fils de Saku.

Publicité

«Je l’ai interviewé à plusieurs reprises par le passé et je pouvais certainement constater qu’il était plus costaud qu’avant, a fait remarquer Peters au bout du fil. Ça se voyait aussi dans son jeu. Il a pris une coche.»

Tout aussi important: le niveau de confiance affiché par le jeune Koivu. Une assurance difficile à regagner après une saison bouleversée par la maladie.

«Il essaye de faire des jeux et de prendre davantage les commandes, a ajouté notre expert. Mais sans trop en faire. Il prend en fait beaucoup de décisions intelligentes. Je peux vous dire qu’il était pas mal autour de la rondelle durant ce tournoi.»

Avec le recul, affronter des hockeyeurs de son groupe d’âge était peut-être exactement ce que le docteur a prescrit pour Koivu. Le jeu très hermétique de la Liiga peut lui faire oublier par moments l’étendue de ses aptitudes offensives.

«Honnêtement, c’est un gars qui a vraiment des skills. Offensivement, ses habiletés sont numéro 1», s’est émerveillé Beaudin.

Des habiletés qui ne sauteraient pas aux yeux si on s’attardait seulement à ses huit points en 31 matchs avec le TPS en 2024-2025.

«À la base, la Liiga est défensive, a précisé Beaudin. C’est dur de faire des points dans cette ligue-là. Et comme il était jeune, je ne te mentirai pas: il n’avait pas tout le temps le temps de glace qu’il espérait. Pour vrai, ce n’est pas une ligue facile.»

• Écoutez aussi cet épisode balado tiré de l'émission de Marc Boilard, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

Publicité

Qui es-tu, Aatos?

Que sera Aatos s’il atteint la LNH? La projection dans son cas est un peu plus hasardeuse qu’elle ne le serait pour tout autre joueur de 19 ans en raison du faible échantillon de matchs accumulé la saison dernière.

Jusqu’à preuve du contraire, difficile, ainsi, d’entrevoir un avenir pour lui au sein des deux premiers trios. De toute évidence, il est improbable de repêcher un joueur de ce calibre au troisième tour.

«Dans mon livre à moi, c’est un espoir de grade B. Il n’est pas dans la même catégorie que [Michael] Hage. Je ne lui attribuerais pas avec confiance une projection top 6, a confié Peters. C’est le genre de gars qui devra trouver un rôle plus bas dans la formation. Peut-être qu’à long terme, il devrait viser le centre ou l’aile du troisième trio. Il a quand même beaucoup de croûtes à manger avant de devenir un gars avec un impact considérable dans la LNH.»

Littéralement, parce qu’à 170 lb, Koivu devra encore gagner du coffre, particulièrement s’il n’est pas destiné à un rôle ultraoffensif dans la LNH.

«Comme tous les jeunes, je te dirais qu’il devra devenir un peu plus dur à jouer contre, a reconnu Beaudin. Il a simplement besoin d’un peu plus d’expérience et d’apprentissages pour le jeu sans la rondelle. Des petites choses comme ça, mais ça va venir. C’est un gars intelligent, je ne suis pas inquiet pour lui.»

«En ce moment, je le projetterais dans la LNH», a prédit Peters.

Ce qui est plus sûr, c’est que Koivu occupera un rôle de premier plan avec la Finlande au prochain temps des Fêtes.

«De ce que j’ai compris, il aurait fait partie de l’équipe, n’eût été la mono, l’an passé. Il est certainement en bonne position pour être un pilier de la Finlande en décembre», a conclu Peters.

Publicité
Publicité