Voici ce à quoi aspire Emi Chicoine pour son futur professionnel
«Passez au salon» est diffusée les mercredis, à 21h, sur TVA et TVA+.
Alicia Bélanger-Bolduc
Avec son énergie débordante et son authenticité rafraîchissante, Emi Chicoine n’a pas fini de nous surprendre. Son personnage de Jade dans L’œil du cyclone est hautement populaire, et nous la retrouvons maintenant dans la peau d’une thanatologue.
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Emi, tu interprètes Camille, dans la nouvelle série Passez au salon. Peux-tu nous parler de ce personnage?
Elle est stagiaire en thanatologie au salon funéraire Ostiguy et fFrères. Passionnée par cette profession et élève modèle, elle se retrouve plongée dans un milieu aussi imprévisible qu'atypique. Durant son stage, elle sera accompagnée par Daniel, l’un des propriétaires, interprété par Jean-Michel Anctil. Il jouera un rôle de mentor auprès d'elle, en lui dévoilant toutes les ficelles du métier.
Quand on évoque ce métier, le préjugé veut qu’il faut être un peu étrange pour avoir le désir de travailler avec les morts. Cela s’applique-t-il à Camille?
Elle est une femme très lumineuse qui aime faire des blagues. Donc, je dirais qu’on s’éloigne du personnage glauque et trop sérieux. Pour ce rôle, j’ai pu rencontrer une thanatologue très sympathique à qui j’ai pu poser toutes mes questions sans jugement. Le métier d’actrice stimule la curiosité, et j’aime beaucoup ça. Je n’aurais jamais pensé qu’un jour j’apprendrais plein de choses sur la carrière de thanatologue. Et tout ça, c'est grâce à cette série dans laquelle je défends un rôle.

Est-ce ta curiosité qui t’a menée à ce métier?
Je suis vraiment une personne qui veut tout savoir! Comme mon père est réalisateur et producteur, il m’amenait très souvent avec lui lors des tournages. Alors, j’ai grandi dans ce milieu. J’étais la petite fille qui se promenait partout et qui posait des questions autant aux techniciens qu’aux animatrices. Un jour, quand j’ai vu un des Bye Bye, je me suis dit que je voulais explorer davantage le jeu. Alors, on m’a inscrite à une agence. Je n’ai jamais eu de passe-droits à cause de mon père, j’ai toujours fait mes auditions et j’ai commencé par la figuration comme plusieurs.
Tu aimes aussi bien te préparer pour tes rôles, n’est-ce pas?
J’effectue mes recherches pour comprendre les personnages que j’incarne. Je veux ressentir l’énergie et la dynamique que dégagent mes rôles. Pour moi, c’est un aspect important pour garantir leur crédibilité. Dans la série Projet Innocence, j’avais beaucoup de gros monologues avec des termes compliqués, donc je me suis assise avec une amie qui étudie en droit pour bien comprendre ce que je disais. Même chose pour Passez au salon où j’ai appris beaucoup sur l’anatomie. J’ai la chance de ne pas simplement jouer «la fille de», donc je désire être à la hauteur de la responsabilité qu’on me donne.
Tu fais partie de la série L’œil du cyclone, dont l’équipe semble soudée presque comme une famille. Est-ce aussi ce que tu ressens?
On est rendus à cinq saisons et un film de Noël. C’est tellement un beau cadeau! J’ai commencé à jouer dans cette série quand j’avais 17 ans, et maintenant j’ai 22 ans. J’ai grandi sur ce plateau. Et c’est la même chose pour Joey et Lilou, qui sont actuellement dans leur préadolescence! On a vraiment cette relation de famille avec Christine, que je considère comme une mère, mais aussi une grande amie. Elle m’apprend beaucoup sur l’industrie et comment faire ma place en tant que femme. Je crois que ce qui fait le succès de la série, c’est qu’on s’aime comme une vraie famille en dehors du plateau.
Quand on commence jeune dans ce milieu, on se retrouve souvent dans un entre-deux avant de décrocher des rôles d’adultes. Est-ce que ça t’inquiète?
On y pense tous. Mon conjoint, Maxime Gibeault, est un peu dans cette phase en ce moment. Pour ma part, l’automne prochain sera assez tranquille, puisque je n’ai pas de nouveau rôle qui s’en vient. Je suis légèrement craintive. C’est la raison pour laquelle je me suis préparé un plan B ces derniers temps: je veux explorer d’autres facettes du monde des médias.
Penses-tu à te diriger derrière la caméra?
Je sais pertinemment que je veux continuer d’évoluer dans ce milieu pour le reste de ma carrière, mais que ce ne sera peut-être pas toujours en tant que comédienne. J’aimerais, entre autres, écrire, réaliser et toucher à l’aspect de la production. J’étais présente pour les tournages de La fureur; j’arrivais super tôt pour voir l’ensemble des tournages et pas seulement l’enregistrement. Je crois que je n’ai pas fini de découvrir cet univers-là. Depuis trois sessions, je suis aux études en cinéma au Collège André-Grasset; je poursuis les cours tranquillement en les jumelant à ma carrière. J’ai déjà plusieurs projets en tête; il faut simplement que je prenne le temps de les développer.
Tu as grandi sous l’œil du public. Est-ce difficile par moments?
J’ai seulement commencé à le réaliser dans les dernières années. L’œil du cyclone a été un vrai succès, et les gens me reconnaissent maintenant régulièrement. J’ai commencé à comprendre qu’on me regardait beaucoup plus que je le croyais. Je ne pensais pas beaucoup à cet aspect avant, puisque j’ai plusieurs amis qui ne font pas ce métier et qui m’aident à décrocher de cet univers. J’essaie d’y réfléchir le moins possible pour ne pas me freiner dans ce que j’aime faire.

Tu es en couple avec le comédien Maxime Gibeault. Comment évolue votre relation?
Nous sommes ensemble depuis trois ans et demi et nous sommes très heureux. Nous avons célébré ses cinq ans de sobriété avec sa famille et nous pensons à nous installer ensemble bientôt. Maxime a son propre appartement, et moi je vis toujours chez mes parents. On est à la recherche d’un endroit où continuer à bâtir notre relation. On a découvert le Vietnam l’année dernière, alors on aimerait partir à nouveau en voyage prochainement; on regarde ça.
Être en relation avec quelqu’un qui fait le même métier que soi peut être parfois confrontant. Est-ce votre cas?
Moi, je trouve que ça facilite les choses. Par exemple, on s’aide l’un l’autre à faire nos auditions. On est très francs l’un envers l’autre, et chacun aime avoir l’opinion de l'autre. En ce moment, je travaille un peu plus que lui, ce qui pourrait apporter une part d’ombre, mais on est toujours très heureux des réussites de chacun. On pense même à écrire un projet de court métrage ensemble!
Tu aimes beaucoup voyager. Qu’est-ce que ça t’apporte?
Ça me ramène beaucoup à ma curiosité, mais ça m'apporte aussi une prise de conscience du monde qui nous entoure et qui peut être très différent. Je suis fascinée par les diverses cultures. J’aime beaucoup m’imprégner de leur univers en mangeant dans des petits restaurants. Et j’essaie de voyager simplement. J’adorerais explorer davantage, mais je ne suis pas prête à partir seule. Je dois donc me trouver des partenaires, mais souvent ils n'ont pas les mêmes horaires que moi. J’ai très hâte de repartir avec Maxime parce que nous sommes tous les deux très spontanés et aventureux: je crois qu'on a tous les deux l’âme d’un bon voyageur.