Voici à quoi vous attendre en 2023 à l’Assemblée nationale
Gabriel Côté | Agence QMI
Après une courte période d’échauffement cet automne, c’est à la rentrée parlementaire, le 31 janvier, que commencera la vraie partie pour le deuxième mandat du gouvernement Legault. Bien en selle avec une très forte majorité, il devra se battre sur plusieurs fronts pour éviter l’effondrement de plusieurs services essentiels déjà en lambeaux.
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Chirurgies: un rattrapage improbable

Le gouvernement prévoit déposer plusieurs projets de loi en santé dès la reprise des travaux parlementaires pour poursuivre la mise en œuvre du plan santé de Christian Dubé, une refondation qui de l’aveu même du ministre «prend du temps». Or, même le temps manque dans un réseau de plus en plus à bout de ressources. Seulement pour tenir son engagement de réduire à 2500 le nombre de patients qui attendent pour une chirurgie depuis plus d’un an, le gouvernement Legault aura beaucoup à faire: plus de 20 000 personnes sont toujours dans cette situation à l’heure actuelle.
Éducation: des manques partout

Depuis sa nomination à titre de ministre de l’Éducation, Bernard Drainville répète qu’il faut lui «laisser le temps d’arriver». Il aura non seulement à trouver des solutions au manque d’enseignants et de ressources pour les appuyer dans des classes où il y a de plus en plus d’élèves à besoins particuliers, il devra en plus s’assurer que son ministère évalue les retards d’apprentissage occasionnés par la pandémie et commencer à mettre en place le rattrapage nécessaire.
Un projet de loi en sobriété énergétique

Québec devrait déposer un projet de loi visant à encourager la «sobriété énergétique» afin de faire face à la pénurie d’électricité qui se dessine. Le ministre de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, a déjà indiqué qu’il faut selon lui «absolument» se pencher sur la possibilité d’augmenter le prix de l’électricité aux périodes de pointes, en plaidant pour un changement des habitudes des consommateurs.
Reconstruction du PLQ

Après un automne tumultueux marqué par la pire défaite électorale de leur histoire et le départ houleux de Dominique Anglade, les libéraux entameront dans les prochains mois le processus pour élire un nouveau chef. Les députés André Fortin et Monsef Derraji se trouveront probablement sur la ligne de départ, de même que le chef intérimaire, Marc Tanguay, qui a convenu en décembre qu’il aime bien le rôle de chef de l’opposition officielle. La démission de Mme Anglade force également la tenue d’une élection partielle dans Saint-Henri–Sainte-Anne, dont la date sera déterminée par François Legault d’ici le mois de mai.
Immigration

Québec jongle avec l’idée d’augmenter les seuils d’immigration au-delà de la cible actuelle de 50 000 nouveaux arrivants par année. Depuis son arrivée en poste, la ministre québécoise de l’Immigration, Christine Fréchette, a lancé plusieurs idées dans l’espace public, évoquant à l’occasion le scénario d’une immigration exclusivement francophone, puis celui d’une immigration provenant uniquement des pays «francotropes». Devant la volonté claire des libéraux fédéraux d’augmenter dramatiquement le nombre d’immigrants au pays dans les prochaines années et le risque de voir le poids démographique du Québec fondre comme neige au soleil, le gouvernement Legault devra préciser sa position.
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