Voici 10 preuves démontrant que le président Kennedy a été victime d’un complot

Un des experts de l’assassinat de JFK, le Québécois Paul Bleau, affirme qu’il faut récrire les livres d’histoire pour tenir compte du fait que l’ancien président a été assassiné par les services secrets américains.

«C’est aujourd’hui irréfutable, comme le dit le titre de notre livre: John Fitzgerald Kennedy a été victime d’un complot et non d’un acte isolé », affirme Paul Bleau, qui publie ces jours-ci la somme de près de 35 ans de travail sur l’événement survenu le 22 novembre 1963 à Dallas.

L’une des preuves avancées par Bleau et de ses coauteurs est qu’au moins un tir a été effectué de l’avant du véhicule présidentiel. Or, Lee Harvey Oswald était posté à l’arrière de la scène de crime. Quelque 80 témoins directs auraient confirmé un tir frontal, et «des débris de cerveau et de sang ont été abondamment projetés vers l’arrière de Kennedy et vers la gauche, confirmant l’origine frontale d’au moins un coup de feu», écrit-il.

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Ces éléments sont accablants et «prouvent qu’Oswald n’a pas pu agir seul dans l’assassinat de JFK, si tant est qu’il soit le meurtrier».

JFK, point de départ

C’est à partir du film JFK, tourné en 1991 par Oliver Stone, que M. Bleau s’est intéressé à l’un des meurtres politiques les plus retentissants de l’histoire. Il a tout lu ce qui s’est écrit sur le sujet, y compris certains des dossiers secrets déclassifiés récemment, et s’est lancé de sa propre initiative sur une piste que personne n’avait explorée: que disent les livres d’histoire sur l’assassinat?

La réponse: ils le présentent presque toujours comme l’acte isolé de Lee Harvey Oswald. Une thèse aujourd’hui dépassée selon M. Bleau. «Dès 1980, le gouvernement américain a évoqué la thèse du complot comme la plus probable», explique-t-il au Journal.

Pas moins de 20 auteurs d’ouvrages au programme d’écoles aux États-Unis et au Canada ont été rencontrés dans le cadre de ce travail qui a attiré l’attention des exégètes à travers le continent.

Bleau, un enseignant au cégep anglophone St-Lawrence, a même été interviewé par Oliver Stone dans le cadre de son second film sur le sujet, un documentaire tourné en 2021. Il est à l’origine de la venue du cinéaste au festival de Québec en 2022. Stone, qui a lu la version anglaise, estime que ce livre est «un aperçu fascinant de l’accumulation des connaissances au sujet de ce crime», comme il l’indique en couverture arrière. Pour lui, Oswald aurait été acquitté s’il avait survécu.

Comme en cour

Dans la traduction adaptée en français de Chokehold, paru en 2023 aux États-Unis, les auteurs présentent 10 preuves irréfutables de cette thèse (voir encadré).

«Nous présentons ces faits comme l’auraient effectué des avocats devant un juge. Deux de nos co-auteurs sont d’ailleurs eux-mêmes avocats. Ça nous apparaissait la meilleure façon de présenter la preuve. Nous laissons les lecteurs juger...»

À la question «Qui a tué Kennedy?», M. Bleau demeure prudent. «Il y a plusieurs niveaux de responsabilité à explorer avant de pouvoir confirmer qui a donné le feu vert à l’assassinat. Des noms circulent, mais il est encore trop tôt pour identifier un ou des coupables», confie-t-il, ajoutant que c’est là le sujet de son prochain livre.

Paul Bleau, James DiEugenio, Matt Crumpton, Andrew Iler et Mark Adamczyk, L’irréfutable, les preuves sans appel d’un complot, traduction par Marc Bernard, Camp Street Press, 471 pages.

Les 10 «preuves» de la conspiration en vue d’assassiner JFK

1. La commission Warren ne savait pas tout;

2. Oswald était lié aux services secrets américains;

3. L’identité d’Oswald a été usurpée à plusieurs reprises;

4. Oswald ne pouvait pas être au 6e étage quand les coups de feu ont été tirés;

5. Jack Ruby était en mission;

6. Les services secrets américains ont utilisé des hommes de paille à Cuba et ailleurs pour leur faire porter le blâme d'actes similaires;

7. L’autopsie du président présente plusieurs lacunes;

8. La thèse de la «balle unique» ne tient pas;

9. Il y a eu un tir frontal;

10. L’État américain a caché des preuves pendant 60 ans.