«Vladimir Poutine est un véritable vilain sorti d’un film de James Bond», illustre Stephen Harper


Samuel Roberge
L’ancien premier ministre Stephen Harper a brossé un portrait peu flatteur du président russe, Vladimir Poutine, lors d’une conférence sur les relations canado-américaines à Saskatoon, lundi.
«Vladimir Poutine est un véritable vilain tout droit sorti d’un film de James Bond – vraiment», a lancé M. Harper, tout en reconnaissant avoir «intentionnellement» entretenu une «relation notoirement mauvaise» avec lui.
LIVE: Stephen Harper discusses Canada-U.S. relations at Saskatoon conference
— CPAC (@CPAC_TV) July 28, 2025
➡️https://t.co/ZaelYJWRU1
EN DIRECT : Stephen Harper discute des relations canado-américaines lors d’une conférence à Saskatoon
➡️https://t.co/XBrZ0v56Jz#cdnpoli | #polcan pic.twitter.com/LYLoG3y1bc
«Il est, à bien des égards, un individu impressionnant, a poursuivi l’ancien premier ministre conservateur. Vladimir Poutine est très intelligent, il travaille dur, il est extrêmement discipliné. Il arrivait à chaque réunion, à chaque rencontre, extraordinairement bien informé.»
Mais en plus de qualifier Poutine de «tyran expansionniste et dangereux», M. Harper a souligné son expertise en psychologie, rappelant son passé d’officier du renseignement au sein du KGB, les services secrets de l’ère soviétique.

«J’ai vu Vladimir Poutine en action – il était très doué pour repérer les faiblesses des gens, les exploiter et leur faire croire qu’il était de leur côté alors que ce n’était pas du tout le cas», a-t-il affirmé.
M. Harper a d’ailleurs évoqué la manière dont Vladimir Poutine a interagi avec les différents présidents américains.
• Regardez aussi ce podcast vidéo tiré de l'émission de Alexandre Dubé, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :
«Pour être juste envers le président Trump, j’ai observé Vladimir Poutine traiter avec un président américain après l’autre, essayant presque à chaque fois, dès le début, de les convaincre qu’il allait coopérer – pour qu’on réalise ensuite qu’il ne le fera jamais», a-t-il expliqué.

M. Harper s’est notamment penché sur la situation avec le président américain actuel, qui pensait qu’en raison de sa proximité avec le président russe, il parviendrait à mettre fin au conflit en Ukraine en 24 heures. M. Trump a toutefois opéré une volte-face dans sa manière de parler publiquement de Vladimir Poutine lorsqu’il s’est rendu compte, plus de six mois après son retour à la Maison-Blanche, que ce dernier n’a aucune intention de mettre fin à sa guerre d’invasion.
«C’est important pour les États-Unis de réaliser que, indépendamment de la situation en Ukraine, Vladimir Poutine est un ennemi des États-Unis, a ajouté M. Harper. Il vit, mange, respire dans le but de démanteler la puissance américaine dans le monde.»