Vives tensions au conseil municipal de Sept-Îles
Alexandre Cantin
Les tensions sont vives au conseil municipal de Sept-Îles depuis quelque temps. Le maire Denis Miousse a décidé d’interdire l’accès aux séances publiques à un citoyen pour avoir tenu des propos vexatoires. La relation est aussi tendue avec un conseiller municipal.
La Ville de Sept-Îles a mandaté une firme de sécurité pour qu’un agent soit présent lundi soir à l’hôtel de ville pendant la séance publique du conseil municipal.
Vendredi dernier, le maire Denis Miousse a envoyé une mise en demeure à un citoyen, Claude Lessard, l’informant qu’il ne pourra plus assister aux séances à la suite d’événements qui se sont produits le 28 avril dernier.
Le maire reproche à Claude Lessard d’avoir eu un comportement perturbateur, tenu des propos vexatoires et commis des gestes menaçants envers l’administration. Le principal intéressé admet avoir été insistant en remettant en cause les salaires versés à certains hauts dirigeants de la Ville. Mais il se questionne sur la sanction qu’il a reçue.
«J’ai fouillé pour avoir l’information sur les salaires tout ça. Je sous-estimais ce que ça pouvait représenter», a indiqué Claude Lessard, reprochant au maire et à l’administration municipale un manque de transparence et de clarté dans leur réponse.
Un conseiller municipal dissident, Guy Berthe, a aussi des relations glaciales avec le maire. Il remet en question la pertinence de construire un nouvel hôtel de ville.
Lundi soir, il a fait des reproches à la Ville au sujet d’un projet d'ensemble résidentiel qu’il croit menacer. À titre de président du conseil d’administration de CODELO, l’organisme responsable du projet, Guy Berthe presse la Ville de procéder à la vente du terrain pour débuter la construction.
Il y aurait apparence de conflit d’intérêts. Averti de la situation, Guy Berthe a quitté hier son siège de conseiller pour s’exprimer au micro destiné aux questions des citoyens.
«Le maire me fait des reproches. Il veut me poursuivre à la Commission municipale parce que semblerait-il, je manque d’éthique au niveau politique. Je porte trop de chapeaux», a-t-il déclaré.
Le maire Denis Miousse n’était pas disponible pour accorder une entrevue mardi. Il a indiqué au téléphone qu’il souhaite rétablir un climat plus harmonieux et respectueux lors des séances publiques du Conseil.