Vive le vouvoiement!

J’ai toujours apprécié le vouvoiement, et je ne connais pas d’autre manière d’entrer en relation avec quelqu’un qu’avec la deuxième personne du pluriel.

Évidemment, nous sommes au Québec, et le tutoiement prend rapidement le relais.

Mais je n’aime pas quand cette étape n’existe pas, quand ce premier pas n’est pas à franchir.

Évidence

Cela pour dire que j’approuve la décision de Bernard Drainville de ramener le vouvoiement dans les écoles, et d’obliger les élèves à utiliser les termes monsieur et madame pour s’adresser à leurs professeurs.

Simple bon sens, en quelque sorte.

Et dans un monde normal, il ne serait pas nécessaire de passer par une directive gouvernementale pour renouer avec les codes élémentaires de la politesse, indissociables du respect affiché des autorités légitimes.

Mais voilà, le bon sens a déserté l’école et la vie publique depuis longtemps. Au nom d’une conception démente de l’égalité, on a voulu tout aplatir, notamment la nature hiérarchique du lien entre le professeur et ses élèves.

Il fut même un temps où cette rage égalitariste a poussé à renommer l’élève «l’apprenant», et même le «s’apprenant». On se souvient du délire socioconstructiviste, théorisant que l’élève devait construire son propre savoir.

C’était l’autre nom d’une déconstruction et même d’une destruction de la culture et de l’école. On sabotait ainsi la transmission.

Aujourd’hui, il faut reconstruire. Et c’est ici que la décision de Bernard Drainville est plus que légitime, elle est nécessaire.

Règlement

S’il faut restaurer le bon sens par le haut, qu’on le fasse. Je serais aussi favorable à l’uniforme. Il ne serait pas insensé de l’imposer non plus. Interdisons aussi vraiment le cellulaire à l’école.

De même, les professeurs masculins devraient enseigner en cravate, et plus un homme ne devrait jamais porter, où que ce soit, un kangourou (les Français diraient un sweat à capuche). Mais bon, nous ne ferons pas de règlement sur cela.

Restons modérés.