Visite royale: Charles III envoie un message à Trump, soulignent les médias britanniques
Le soutien du roi contre les visées expansionnistes du président américain n'est pas passé inaperçu
Anne Caroline Desplanques
La visite de Charles III au Canada n’est pas passée inaperçue dans les médias britanniques qui ont tous souligné qu’elle était un signe de soutien contre les visées expansionnistes de Donald Trump.
«Le roi a fait ce qu’il a pu pour assurer aux Canadiens qu’ils ont son soutien», écrit The Telegraph.
«Le roi a dit aux Canadiens que leur pays est “fort et libre” à la suite des menaces d’annexion de Donald Trump», écrit le quotidien de Londres qui reprend le message de Mark Carney au président américain: «Le Canada n’est pas à vendre, jamais».
Le journal souligne que cette visite royale éclair se produit en plein «champ de mines diplomatique» et représente «un test inégalé» pour la monarchie, une occasion unique de montrer qu’elle participe à l’intérêt national canadien.
Gary O’Donoghue, chef correspondant en Amérique du Nord de la chaîne publique britannique BBC, écrit que le roi s’est livré à un exercice délicat d’équilibriste lors de cette visite, un numéro réussi selon lui: «Je pense que c’était un geste audacieux, un geste courageux et un exercice de soft power».
Le Financial Times note néanmoins que le Canada a «une relation difficile avec les membres de la famille royale».
«Les Canadiens ne sont pas sûrs du rôle qu’ils veulent que la monarchie joue dans l’avenir», ajoute The Guardian qui mentionne les différents sondages produits ces dernières années au pays.
Lundi, un sondage Léger mené au Québec pour Le Journal–TVA Nouvelles indiquait que 87% des répondants n’éprouvaient aucun attachement envers la monarchie.
Cependant, un sondage Ipsos mené à l’échelle du pays et publié le même jour indiquait que 66% des répondants indiquaient que la monarchie est utile parce qu’elle sert à nous différencier de nos voisins du Sud.
C’est que «si un monarque, qui est le maître de la flatterie, peut apaiser l’ego de notre voisin bruyant, c’est une bonne nouvelle même pour les républicains», résume la commentatrice albertaine Jen Gerson dans les pages d’opinions du Guardian.