Visite des Eagles à la Maison-Blanche: Trump en faveur du «Tush Push»
Stéphane Cadorette
La NFL tranchera en mai sur un jeu qui suscite de vifs débats et que les Eagles de Philadelphie maîtrisent à merveille, le fameux «Tush Push». S’il n’en tient qu’au président Donald Trump, qui recevait lundi les champions du Super Bowl à la Maison-Blanche, il faut maintenir ce jeu bien en vie.
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Lors des assises de la ligue, il y a quelques semaines, les échanges corsés autour du «Tush Push» ont retenu l’attention. Les Packers ont proposé de bannir le jeu durant lequel le quart-arrière est poussé par ses coéquipiers dans une mêlée de style rugby, lors de situations où un très court gain au sol est nécessaire.
À maintes reprises depuis quelques années, les Eagles ont converti des situations de quatrièmes essais de cette façon de manière quasiment automatique.
Lors des trois dernières saisons, les Eagles ont gagné 92 premiers jeux et inscrit 27 touchés en exécutant le désormais célèbre «Tush Push».
Jeu à succès
Le commissaire Roger Goodell et quelques équipes semblent préoccupés, supposément par des enjeux de sécurité, tandis que plusieurs autres équipes se rangent derrière les Eagles. Il faut maintenant ajouter Trump à la liste des supporteurs.
«J’espère qu’ils vont maintenir ce jeu, coach», a dit le président en se tournant vers l’entraîneur-chef Nick Sirianni.
«Ils parlent de se débarrasser de ce jeu, selon ce que je comprends. Ils devraient le garder. J’aime ça, c’est excitant et différent», a-t-il fait valoir.
Sirianni n’en demandait évidemment pas tant!
«Merci, monsieur le président, de nous recevoir. Et nous sommes reconnaissants du soutien pour le “Tush Push”», a réagi l’entraîneur.
Barkley au golf
Les Eagles ont donc été reçus à la Maison-Blanche sans controverse, contrairement à leur visite annulée de février 2018, après leur autre sacre au Super Bowl. Plusieurs joueurs avaient à cette époque indiqué leur refus d’aller rencontrer Donald Trump.
Cette fois, malgré l’absence d’une quinzaine de joueurs, dont le quart-arrière Jalen Hurts, les autres se sont prêtés volontiers à l’exercice.
Surtout le porteur de ballon étoile Saquon Barkley, qui s’est même offert une ronde de golf et une balade à bord du Air Force One avec le président.
Barkley a joué sur le terrain de Trump à Bedminster, dans le New Jersey, dimanche, avant de prendre son vol avec lui pour la visite à Washington.
Sur ses réseaux sociaux, le porteur de ballon a été la cible de critiques et il a cru bon de se justifier.
«Des gens sont vraiment fâchés parce que j’ai joué au golf et que j’ai volé à la Maison-Blanche avec le président. Peut-être que je respecte simplement la présidence, un concept qui n’est pas dur à comprendre. J’ai joué au golf avec [Barack] Obama il n’y a pas si longtemps. Et j’espère finir ma ronde avec [Donald] Trump», a-t-il répondu à ses détracteurs.
Le vétéran ailier défensif Brandon Graham, les secondeurs Zack Baun et Nakobe Dean, les plaqueurs Jordan Davis et Jalen Carter ainsi que les receveurs AJ Brown et DeVonta Smith figuraient sur la liste des absents, selon le réseau NBC.