Virus du VRS: un nouveau traitement a permis d’éviter 1000 hospitalisations
L’arrivée d'une injection protège les nouveau-nés

Héloïse Archambault
L’arrivée d’un anticorps pour protéger les nouveau-nés d’un dangereux virus a permis d’éviter 1000 hospitalisations l’an dernier, au Québec.
«En pédiatrie, c’est effectivement un game changer. La différence est notable, se réjouit le Dr Jesse Papenburg, infectiologue pédiatrique à l’hôpital de Montréal pour enfants (CUSM).

Chaque saison hivernale, le virus respiratoire syncytial (VRS) met particulièrement à risque les nouveau-nés d’avoir une infection grave. Les poupons les plus malades développent des bronchiolites ou des pneumonies qui nécessitent parfois des hospitalisations.
«Les bébés sont plus vulnérables au VRS parce qu’ils ont des voies respiratoires étroites», souligne le spécialiste.
Résultat impressionnant
Depuis un an, les nouveau-nés et bambins de moins de deux ans ont accès à une injection d’anticorps monoclonaux, appelés nirsévimab. Résultat: environ 1000 hospitalisations, dont 100 aux soins intensifs, ont été évitées l’hiver dernier, selon une étude préliminaire de l’Institut national de la santé publique du Québec.
«C’est très efficace, on parle d’une réduction de 80% des visites, note le Dr Papenburg. Ça a eu un gros impact sur le système de soins de santé. Ça a vraiment beaucoup aidé.»
Les bébés les plus sévèrement atteints doivent parfois même être branchés à des machines pour les aider à respirer.
Vaccin pour la saison
Les nourrissons nés depuis octobre dernier ont accès à une dose gratuite dès leur naissance, à l’hôpital. Ceux nés depuis avril dernier peuvent l’obtenir en clinique ou au CLSC. La vaccination les protège pour toute la saison.
Les personnes âgées et vulnérables peuvent obtenir une dose gratuite de vaccin contre le VRS. Les femmes enceintes ont aussi la possibilité d’obtenir le vaccin, mais il n’est pas gratuit.
Pour le reste de la population, ce virus est semblable à un rhume. Il se transmet généralement grâce aux gouttelettes projetées par la personne infectée lorsqu’elle tousse.