Viral sur les réseaux sociaux: Antoine Deslauriers plus qu’une montagne de muscles
Philippe Asselin
SYRACUSE | Quand l’Université de Syracuse a annoncé le recrutement d’Antoine Deslauriers, le jeune homme est devenu viral sur les réseaux sociaux.
Sur TikTok, Instagram et Facebook, des milliers d’internautes ont commenté son impressionnante charpente.
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Le natif de Laval a ce que l’on peut qualifier de physique d’un dieu grec. Ses biceps sont surdimensionnés et ses cuisses rivalisent avec celles de Martin St-Louis.
Bref, du jour au lendemain, Deslauriers s’est retrouvé dans l’œil du public. Sa page Instagram compte maintenant plus de 27 500 abonnés.
«À la base, je ne suis pas un grand utilisateur des réseaux sociaux. Je n’y étais pas très actif avant de devenir viral. Ce n’est pas quelque chose qui m’attire», souligne avec honnêteté Deslauriers.
«Par contre, je comprends que ça fait partie du business maintenant. Il faut y être présent pour les amateurs de football universitaire. D’avoir percé sur les réseaux sociaux, ça me permet d’avoir un outil supplémentaire.»
«J’ai toujours aimé faire mes petites choses, me concentrer sur ce que j’ai à faire pour performer. Je n’ai jamais été affecté par le bruit externe. Les médias sociaux, c’est du bruit. Je comprends que c’est positif, mais pas question que ça change la personne que je suis», a-t-il lancé, avant d’ajouter qu’il se trouvait chanceux d’avoir une bonne équipe avec lui pour l’aider.

Les haters
Devenir viral sur les réseaux, ça ne vient malheureusement pas qu’avec du positif.
Il n’est pas rare qu’un internaute se permette de remettre en question son intégrité en l’accusant de faire l’usage de produits dopants comme des stéroïdes.
«J’ai tellement hâte que tu passes ton premier test antidopage, mon gars. Les haters vont enfin se la fermer», a souligné le préparateur physique Yohan Miron à son protégé pendant notre visite à Syracuse.
«On s’en fout des haters», lui a répondu du tac au tac le footballeur.

Ces ragots coulent comme de l’eau sur le dos d’un canard pour Deslauriers. Ce ne fut toutefois pas aussi facile pour ses parents.
«Quand nous avons constaté qu’il y avait ça, nous ne savions pas comment nous positionner, indique Yannie Methot, la mère d’Antoine. Ça vient nous chercher.»
«Comme parents, c’est troublant de voir des adultes, d’autres parents et même des entraîneurs écrire des choses comme ça», renchérit Stéphane Deslauriers.
«J’ai pris la décision d’arrêter de lire les commentaires, ça me rendait malade émotionnellement, poursuit le paternel. C’est dur de savoir que des gens disent des faussetés sur mon garçon.»
«Nous avons fait le choix de ne pas répondre à la haine. C’est ce qu’Antoine et son équipe ont décidé de faire. Nous, nous le savons que notre fils est propre.»
Lors de notre rencontre à Syracuse, Antoine Deslauriers a aussi abordé ses débuts dans le football, de la fois où le directeur général des Alouettes, Danny Maciocia, a tenté de le convaincre de rester au Québec, ainsi qu’une foule d’autres sujets. Voyez notre entretien dans la vidéo ci-dessous :