Violente fusillade à Dollard-des-Ormeaux: une kyrielle d’accusations contre le suspect
On l’accuse de quatre tentatives de meurtre

Laurent Lavoie
Un jeune homme de 26 ans fait face à une kyrielle d’accusations pour son implication dans une fusillade d’une rare violence qui a éclaté dimanche soir dans l’ouest de l’île de Montréal.
Nackeal Hickey a comparu mardi après-midi au palais de justice de Montréal, a-t-on confirmé au Journal.
Selon nos recherches, jusqu’à 15 chefs d’accusation ont été portés contre lui, dont quatre pour tentative de meurtre.
On lui reproche également d’avoir possédé illégalement une arme à feu. Détenu, il reviendra mercredi devant le tribunal.
Le Montréalais n’en est pas à ses premiers démêlés avec la justice, lui qui était déjà en attente d’un procès dans une affaire d’introduction par effraction dans un contexte conjugal, avait rapporté Le Journal.
Il a aussi de nombreux antécédents, notamment en matière de voies de fait graves, de possession d’arme et de non-respect de conditions.
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Retour du camping
Les nouveaux crimes allégués ont eu lieu après 20h dimanche, lorsque Hickey se serait présenté chez son ami d’enfance pour régler un conflit, sur la rue Davignon, près du boulevard de Salaberry, à Dollard-des-Ormeaux.
Pendant une confrontation, un coup de feu aurait été accidentellement tiré sans blesser qui que ce soit.

Le suspect aurait pris la fuite à pied, repérant un homme de 52 ans et son fils de 18 ans, qui revenaient à la maison après un séjour en camping.
Hickey aurait décidé de voler leur véhicule sous la menace de son arme à feu. Pour une raison encore nébuleuse, le duo a été blessé par balle.
Puis, selon des témoins, «entre 30 et 40 coups de feu» ont été tirés dans un affrontement entre le suspect et des policiers dépêchés sur les lieux.
Balle perdue
Une balle perdue a même fracassé la fenêtre d’un logement, où se trouvait un enfant de sept ans.

Nackeal Hickey ainsi que le quinquagénaire et son fils ont tous été sérieusement blessés, mais ont survécu.
Le Bureau des enquêtes indépendantes (BEI) scrutera le travail effectué par les policiers dans ce dossier, comme c’est toujours le cas lorsqu’une personne meurt ou subit de graves blessures lors d’une intervention policière.
La Sûreté du Québec (SQ) s’occupe du volet criminel de l’affaire.
– Avec les informations de Maxime Deland, Agence QMI
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