Violente crise politique: des Canadiens au Pérou appellent à l’aide

Le gouvernement confirme que des Canadiens en voyage au Pérou leur ont demandé de l’aide d’urgence pour évacuer ce pays secoué par une violente crise politique ayant fait au moins 18 morts.  

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«On recommande aux Canadiens de faire preuve d'une grande prudence au Pérou en raison du taux élevé de criminalité, ainsi que des conflits sociaux et des grèves qui peuvent survenir dans tout le pays», prévient Affaires mondiales Canada, dans un courriel adressé au Journal. 

Le ministère conseille aussi aux citoyens d’éviter carrément tous voyages non essentiels dans plusieurs régions du Pérou, dont Arequipa, Cuzco, Puno, Ica, la Vallée de l'Urubamba et le Machu Picchu. 

«Selon la base de données du service d'inscription des Canadiens à l'étranger, il y a actuellement 3 908 inscrits au Pérou. Comme l'inscription à ce service est volontaire, cela ne donne pas une image complète du nombre de Canadiens au Pérou», précise-t-on. 

Affaires mondiales Canada indique avoir reçu des appels à l’aide de Canadiens au cours des derniers jours, sans dévoiler de chiffres à ce sujet avec notre représentant. 

Touristes pris au piège

Le Pérou est bouleversé par une importante crise politique depuis la destitution de son ex-président Pedro Castillo le 7 décembre. Celui-ci a tenté de dissoudre le Parlement et a été accusé d’avoir mené un coup d’État manqué par ses adversaires politiques.

La Cour suprême du Pérou a ensuite ordonné que le président déchu soit maintenu en détention provisoire durant 18 mois. 

Plusieurs manifestations violentes en soutien à Pedro Castillo ont éclaté dans ce pays, si bien que la nouvelle présidente Dina Boluarte a décrété l'état d’urgence durant un mois dans le pays. Cette mesure permet, entre autres, à l’armée de participer aux opérations de maintien de l’ordre.

18 morts

Selon le dernier bilan, au moins 18 personnes sont mortes dans ces manifestations. Plusieurs victimes ont été tuées par des balles tirées par la police et l’armée. 147 personnes ont d’ailleurs été arrêtées, selon une ONG de défense des droits de l’Homme.

Notons que 5000 touristes étaient toujours bloqués vendredi dans la célèbre région du Machu Picchu, une citadelle inca construite dans les montagnes. Près de 200 touristes, principalement des Nord-Américains et Européens, ont dû quitter la zone à pied, en longeant la voie de chemin de fer pour fuir la région.

–Avec l’AFP