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L'article provient de Le Journal de Québec
Politique

Violences conjugales: un bracelet électronique pour les accusés, proposent les conservateurs

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Photo portrait de Taïeb Moalla

Taïeb Moalla

2022-09-20T13:32:50Z
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SAINT-GEORGES | Un éventuel gouvernement conservateur presserait le palier fédéral d’imposer le port du bracelet électronique aux «accusés de violence conjugale en attente de procès».

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Il s’agit là d’une des propositions du parti d’Éric Duhaime en matière de justice dévoilées mardi matin.  

Jonathan Poulin, candidat conservateur dans Beauce-Sud et avocat de profession, a défendu cette approche. «La présomption d’innocence continue de s’appliquer. Les chartes canadiennes des droits sont toujours là, a-t-il assuré. Cependant, dans une analyse de risques et d’inconvénients, on peut dans un processus déjà judiciarisé venir imposer certaines limitations. »  

D’après lui, « en matière de droits et libertés, tout est une question de balance (...) Lorsqu’on est dans les dossiers à haut potentiel de violence, on veut prioriser et sécuriser les victimes ». 

Outre les accusés de violence conjugale, le bracelet électronique devrait également être porté par « ceux qui sont libérés d’un pénitencier fédéral et qui représentent un niveau inacceptable de dangerosité pour leur victime », estime le Parti conservateur du Québec (PCQ). 

Photo Taïeb Moalla
Photo Taïeb Moalla

«Aller plus loin» que la Loi 24

Le PCQ affirme vouloir «aller plus loin» que la Loi 24 adoptée le printemps dernier par l’Assemblée nationale et qui « autorise l’imposition d’un bracelet électronique à un condamné pour un crime de violence conjugale». 

Or, «cette loi concerne à peine 10 % des hommes violents au Québec. Malheureusement, cette loi exclut les prédateurs sexuels et les récidivistes de crimes violents remis en liberté alors que de nombreux meurtres de femmes sont perpétrés par ces catégories de criminels», écrit le parti dans un document de sept pages. 

Le PCQ préconise donc de « protéger l’autre 90 % des femmes, celles qui dénoncent leurs agresseurs et pour protéger les enfants trop souvent victimes de pédophiles ».   

La semaine dernière, le PCQ s’est également engagé à mettre en place un registre public des délinquants sexuels dès la première année d’un éventuel mandat. 

SI VOUS AVEZ BESOIN D’AIDE

SOS violence conjugale 

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