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L'article provient de Le Journal de Québec
Justice et faits divers

Violence conjugale: les dénonciations ont explosé depuis deux ans à Québec

Le chef du SPVQ, Denis Turcotte, a confirmé mardi l’ajout de cinq employés à temps plein pour répondre à la hausse phénoménale des dénonciations en matière de violence conjugale depuis deux ans.
Le chef du SPVQ, Denis Turcotte, a confirmé mardi l’ajout de cinq employés à temps plein pour répondre à la hausse phénoménale des dénonciations en matière de violence conjugale depuis deux ans. Photo Jean-Luc Lavallée
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Photo portrait de Jean-Luc Lavallée

Jean-Luc Lavallée

2022-12-06T17:19:50Z
2022-12-06T19:01:56Z
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La police de Québec ajoutera des effectifs supplémentaires pour enquêter sur la violence conjugale, en 2023, en raison de l’explosion des dénonciations, qui ont bondi de plus de 50 % en deux ans.

C’est ce qu’on a pu apprendre en marge de l’étude du budget de la Ville de Québec, mardi, à l’hôtel de ville.

Cinq postes additionnels seront créés au sein de l’unité affectée à la violence conjugale, qui œuvre déjà depuis une quinzaine d’années.

La dépense est évaluée à un peu plus de 720 000 $.

« Les vagues de dénonciations qu’on a vues avec la pandémie nous ont amené une augmentation l’an passé d’à peu près 30 % et cette année, on ajoute 25 % d’augmentation là-dessus », a indiqué le directeur adjoint aux enquêtes et aux services spécialisés, Gino Lévesque. 

Le rapport Rebâtir la confiance (sur l’accompagnement des victimes d’agression sexuelle et de violence conjugale, rapport déposé en 2020) et tout le travail effectué par le gouvernement du Québec et les services policiers afin de démocratiser la dénonciation portent leurs fruits, selon le chef du SPVQ, Denis Turcotte.

« Tous ces éléments-là font en sorte que, heureusement, les victimes ne restent plus dans le silence et qu’elles dénoncent ce qu’elles vivent. Elles ont repris confiance dans le système », s’est-il félicité en point de presse. 

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  • Écoutez l'entrevue avec Carmen Gill, professeure en sociologie à l’Université du Nouveau-Brunswick et membre de l'Observatoire canadien du féminicide pour la justice et la responsabilisation, à l’émission de Benoît Dutrizac diffusée chaque jour en direct à 12 h 03 sur QUB radio:

Desserte des banlieues

Interrogé par les élus en plénier sur la desserte des banlieues, le chef de police a par ailleurs réitéré que « la périphérie est couverte » et qu’elle n’est pas négligée au profit du centre-ville, quoi qu’en dise la Fraternité dans une lettre adressée au Bureau du coroner.

« Beaucoup de citoyens m’interpellent et me disent qu’ils ne voient plus de police [au nord de Beauport] », lui a signalé le conseiller indépendant Jean-François Gosselin, visiblement sceptique.

Le chef du SPVQ affirme que la perception des citoyens peut être très « subjective » quant à la présence policière dans leur quartier.

« Nous, on n’a pas de plaintes disant qu’il n’y a pas de police dans certains secteurs », a-t-il affirmé en point de presse.

Il admet cependant qu’un secteur donné peut être « momentanément » à découvert quand les policiers répondent à des appels d’urgence, mais « ça se rééquilibre à la fin de la semaine puis à la fin de l’année », a-t-il fait valoir.

Budget du SPVQ en hausse

Globalement, le budget du SPVQ s’établira à 149 M$ en 2023, en hausse de 5 % par rapport à l’année précédente.

On prévoit l’ajout de 12 employés pour un total de 1074, ETC (« équivalent temps complet »). 

Plaintes en hausse en matière de violence conjugale

2022 : 2538 dossiers ouverts (en 11 mois)

2021 : 2225 dossiers ouverts

2020 : 1678 dossiers ouverts

Source : Service de police de la ville de Québec


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