«On a été proactif et généreux», estime Geneviève Guilbault
Agence QMI
La ministre de la Sécurité publique sortante, Geneviève Guilbault, juge que son gouvernement a été «généreux» en investissant 250 millions $ sur cinq ans pour gonfler les effectifs policiers à Montréal.
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Invitée à commenter le montant dévoilé samedi à la veille du déclenchement des élections, la vice-première ministre a affirmé à LCN que son gouvernement a été «responsable, proactif et généreux» avec son investissement, qui devrait permettre l’embauche de 450 policiers supplémentaires en pleine crise de la violence armée dans la métropole.
Cet objectif qui serait toutefois inatteignable selon notre Bureau d’enquête, notamment en raison des départs à la retraite prévus au sein du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) et des conditions difficiles à Montréal qui rebutent les nouveaux diplômés.
«Quand on met 250 millions $ sur la table sur cinq ans, c’est on ne peut plus réel, c’est concret, c’est précis et c’est chiffré», s’est défendue Mme Guilbault en rappelant cependant que la violence armée à Montréal est un dossier d’autorité municipale.
«La nuance qui est importante d’amener dans tout ce débat-là c’est que le SPVM, sa gestion relève l’administration municipale de la Ville de Montréal, donc [le gouvernement] ne peut pas aller gérer à leur place la dotation, la gestion des ressources humaines, la création des postes, etc. Ce n’est pas notre rôle [...]. Je ne pense pas que Montréal aimerait voir le gouvernement du Québec s’ingérer là-dedans, et avec raison», a ajouté Geneviève Guilbault.
La ministre sortante de la Sécurité publique a assuré être «sur la même longueur d’onde» que la mairesse de Montréal, Valérie Plante, sur le fait qu’il faut une présence policière accrue. Elle croit toutefois qu’il faut également «de la prévention, de la répression, de la capacité policière et plus de travailleurs de rue».