Publicité
L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

Violence armée à Montréal: le SPVM annonce une diminution de 30%

Le chef Fady Dagher invite toutefois à la prudence avec les chiffres, puisque le pire pourrait être à venir

Partager
Photo portrait de Frédérique Giguère

Frédérique Giguère

2023-06-15T17:13:52Z
Partager

Le chef de la police de Montréal se réjouit avec prudence d’une diminution de 30% de la violence armée sur l’île par rapport à l’année dernière, mais il rappelle tout de même que l’été vient à peine de commencer.  

• À lire aussi: Les policiers ont-ils puni des chauffards près de l’école de vos enfants?

• À lire aussi: L’opposition blâme un manque d’effectif pour la piètre surveillance de la vitesse en zone scolaire

C’est sur un ton mi-figue, mi-raisin que Fady Dagher s’est présenté devant les médias, jeudi matin, afin de faire un bilan sur les efforts dans la lutte contre la violence armée.

Il a annoncé d’emblée avoir enregistré 40 événements de décharge d’arme à feu depuis le début de l’année, versus 58 pour la même période en 2022.  

 La vague de diminution se remarque également au niveau des tentatives de meurtre et des meurtres, a-t-il expliqué. 

«Ne soyons pas trop heureux, a-t-il prévenu. Rendu en octobre ou novembre, là on jasera. On parlera peut-être de succès. Mais maintenant, c’est trop tôt.»

Publicité

Il semble y avoir eu un «électrochoc» au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) depuis mars, mois particulièrement sanglant en matière de violence par arme à feu. En effet, en un peu plus de quatre semaines, plus de 20 crimes par arme à feu avaient été répertoriés, soit la moitié du bilan à ce jour. 

David Shane.
David Shane. Photo PIERRE-PAUL POULIN/LE JOURNAL DE MONTRÉAL/AGENCE QMI

Les «collectifs»

Parmi les actions posées pour freiner cet élan, l’inspecteur David Shane, responsable des communications, a fait état d’un effort de décentralisation depuis avril, c’est-à-dire la formation de plus petites équipes déployées aux quatre coins de l’île. 

«On a décidé récemment de mobiliser des policiers et du personnel civil afin de constituer des équipes terrain appelées collectifs», a expliqué l’inspecteur Shane.

Ces petites unités ont ciblé une poignée d’individus à risque de contribuer à la violence par arme à feu depuis leur mise en place. Des actions plus traditionnelles sont posées, comme de la filature et du renseignement. Mais d’autres, plus innovantes aussi, comme aller à la rencontre des familles de ces individus pour les sensibiliser.

Parmi ce noyau de personnes ciblées, beaucoup sont des mineurs, a déploré le chef Dagher.

«On constate une banalisation des armes dès 15, 16 ou 17 ans. Il faut travailler dès l’âge de 8, 10, 12 ans. On doit préparer la prochaine génération. Il faut absolument qu’un service de police pense moyen, long terme.»

Le grand patron du SPVM a d’ailleurs fait part du grand désarroi qu’il a éprouvé en avril, quand il a accompagné le groupe d’intervention sur les lieux d’une perquisition et qu’il a lui-même vu de jeunes ados sortir avec des armes. 

«Ce sont des enfants», a-t-il dit, visiblement consterné. 

Publicité
Publicité