Vieux-Québec: Marchand veut ramener plus de résidents dans le quartier historique
Il s’inspire des autres villes patrimoniales du monde pour implanter des solutions durables

Stéphanie Martin
BRUGES | Grâce à une nouvelle collaboration inédite entre les villes du patrimoine mondial, le maire de Québec compte bien réussir ce qui n’a pas pu se concrétiser depuis longtemps, soit ramener de nouveaux résidents dans le Vieux-Québec. Il refuse cependant de dévoiler son plan pour y parvenir pour le moment.
• À lire aussi: Mission en Europe: Marchand défend la pertinence, devant les critiques de l’opposition
• À lire aussi: Plus de rues piétonnes l’été prochain dans le Vieux-Québec
Bruno Marchand a entamé jeudi une nouvelle portion de sa mission à l’étranger avec le conseil d’administration de l’Organisation des villes du patrimoine mondial (OVPM), à Bruges, en Belgique. Il s’intéresse à la «gestion des dents creuses, ces appartements et espaces non occupés » dans le quartier historique.
Logements inhabités
Une réalité bien présente dans la capitale, note-t-il. «À Québec, il y a des étages, par exemple, sur la rue Saint-Jean, où on regarde et ça n’a pas l’air habité. Comment ça se fait que dans un problème de logements, on n’arrive pas à les habiter? Parce qu’il y a des contraintes. Ces contraintes-là, comment on fait pour en faire des opportunités?» Dans le Vieux-Québec, ajoute-t-il, c’est plus facile de se trouver un chandail du Canada qu’une épicerie.
Depuis des années, c’est un débat à Québec. Le maire Régis Labeaume s’était donné l’objectif de ramener 500 nouveaux résidents dans le Vieux-Québec. Un objectif raté. M. Marchand a bon espoir de renverser la tendance. «On est en train de placer le terreau pour faire en sorte que ça pousse.»
Un plan non dévoilé
Il dit avoir un plan pour y arriver, mais il ne veut pas le partager immédiatement. «On s’en vient avec ça.»
Il compte s’inspirer de ce que font les autres pour faire face aux enjeux qui sont présents à Québec, mais qui sont aussi communs à toutes les villes patrimoniales. Par exemple, il observe ce que fait Dubrovnik pour le tourisme de masse, Cracovie pour la végétalisation, Bruxelles pour la gestion des bâtiments inoccupés, Bruges pour la mobilité.
Et cela est possible grâce à une feuille de route concrète, qui a été mise en place à Québec en 2022. Celle-ci amène les villes à agir ensemble pour trouver des solutions aux défis qui viennent, entre autres, avec les changements climatiques et à mettre en commun leurs expériences. «On travaillait dans notre coin, avant», dit le maire.
L’importance des maires
Pour le secrétaire général de l’OVPM, Mikhaël De Thyse, la feuille de route de Québec est un énorme pas en avant. Et la présence du maire de Québec à Bruges et Bruxelles pour l’assemblée de l’OVPM est cruciale, dit-il, parce que c’est grâce à cela si d’autres maires y sont aussi et ce sont les décideurs qui implantent les solutions dans les villes.

«On a un momentum très particulier et il faut l’exploiter à fond. Les solutions doivent être intégrées. On se partage la réflexion pour colliger toutes ces solutions.»
Vous avez des informations à nous communiquer à propos de cette histoire?
Écrivez-nous à l'adresse ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.