[VIDÉOS] «I might kill my ex»: condamnée pour avoir menacé son ancien copain en chantant sur TikTok

Une Québécoise de 23 ans a été déclarée coupable de harcèlement envers son ancien conjoint après avoir chanté sur TikTok qu’elle « pourrait [le] tuer », tout en faisant allusion au célèbre tueur de la série You de Netflix.

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«L’enregistrement dure une vingtaine de secondes. On y voit l’accusée qui écoute une chanson, d’une façon légèrement pensive. À un moment, en lip-sync, elle chante: “I might kill my ex.”» décrit le juge Serge Champoux, de la Cour du Québec.

Vidéo où M^me Cuvélier affirme avoir «empêché un meurtre» en avril 2025:

Dans son récent jugement, on apprend qu’Érine Cuvélier, 23 ans, a publié cette séquence en août 2023. Cette dernière a été supprimée de ses réseaux sociaux depuis. À l’époque, elle était séparée et la situation était tendue entre les deux ex-conjoints.

«Monsieur allègue que l’accusée l’intimide, le suit et est souvent accompagnée de plusieurs personnes qui seraient menaçantes», précise le tribunal.

Un clin d’œil à un tueur

Cuvélier, qui réside à Québec et qui utilise le pseudonyme «Acting Érine» en ligne, a écrit dans la publication litigieuse: «Je pense à Joe Goldberg.»

«La preuve non contredite est à l’effet que Joe Goldberg serait le personnage principal dans une série intitulée You en anglais ou Parfaite en français. Il serait un tueur qui s’attaquerait à ses ex-partenaires intimes», relate le tribunal.

En voyant ces images, son ancien amoureux a confié avoir été «extrêmement angoissé» et inquiet «au point d’avoir eu une douleur à la poitrine». Il a aussitôt porté plainte à un poste de police pour harcèlement contre la Québécoise.

«Il semble évident qu’à la fois le choix de la musique, des mots qu’elle fredonne et du texte dont elle accompagne sa publication, qu’elle reconnaît être son œuvre, indiquent nécessairement le caractère volontaire de ses actes. En conséquence, et pour tous ces motifs, [...] elle est déclarée coupable», a conclu le juge Champoux.

Pour mousser sa «carrière» d’actrice

Érine Cuvélier a d’ailleurs nié durant son procès avoir harcelé son ex. Elle a plutôt suggéré que la vidéo a été publiée dans une «intention artistique».

«Je ne peux concevoir que qui que ce soit puisse attribuer des qualités artistiques quelconques dans cette brève et piètre publication. D’autre part, il ne semble y avoir aucune véritable démarche de nature artistique le moindrement crédible présentée dans l’ensemble de la preuve», a rétorqué la Cour du Québec.

La vingtenaire a également allégué que la séquence publiée sur TikTok avait pour but de mousser son éventuelle carrière d’actrice ou de comédienne.

«Il est toutefois à noter qu’elle n’a jamais travaillé dans le milieu depuis maintenant cinq ans et vit présentement d’aide de dernier recours, révèle le juge. En peu de mots, je ne crois rien de ses explications ou de ses dénégations.»

Cuvélier, qui publie toujours des vidéos sur sa chaîne, suivie par près de 1200 abonnés, recevra sa sentence le mois prochain.