(VIDÉOS) Écoutez 6 chansons inoubliables des Colocs et de Dédé Fortin pour souligner les 25 ans de son départ


Sarah-Émilie Nault
Dédé Fortin, le chanteur du légendaire groupe québécois Les Colocs, nous quittait le 8 mai 2000, il y a exactement 25 ans. Pour souligner l’occasion, Le Journal s’est replongé dans six chansons inoubliables de l’artiste disparu trop tôt.
Sur l’album Les Colocs de 1993:
Julie
Difficile d’oublier l’histoire de cet amour impossible avec «la petite Julie», tout comme il est impossible de ne pas garder en tête cette mélodie accrocheuse. Elle fut la première chanson à succès d’une longue série de pièces des Colocs destinées à nous faire danser et chanter.
La rue Principale
Cette chanson nous a séduits avec ses notes entraînantes et son message social aux accents nostalgiques. Dédé et ses compères y posent la question suivante: qu’advient-il d’un authentique village lorsque de grosses bannières viennent remplacer les commerces locaux qui faisaient la fierté des habitants? Une chanson qui est toujours aussi pertinente aujourd’hui.
Juste une p’tite nuite
Malgré sa mélodie vivante, cette chanson d’amour est déchirante, car elle met en scène un homme qui sait pertinemment que sa relation est terminée, mais qui supplie son amoureuse de passer une dernière nuit dans ses bras. «Câlisse reste donc, juste une ’tite nuite, pis on va s’aimer, jusqu’au matin. T’es obligée d’partir, j’sais ben, mais t’es pas obligée d’partir tout d’suite», y chante Dédé Fortin.
Sur l’album Atrocetomique de 1995:
Bon Yeu
Les Colocs parviennent encore ici à faire de la critique sociale sur une mélodie entraînante à souhait. Leur force réside dans leur habileté à jouer avec le contraste du propos (ici, la recherche d’un emploi) et la gaieté de la musique. Et comme on aime le petit clin d’œil à la religion catholique!
Sur l’album Dehors novembre de 1998:
Tassez-vous de d’là
Sur fond de musique reggae, Dédé chante son désarroi de ne pas être parvenu à aider un ami vivant une très mauvaise passe, aspiré dans une spirale de dépendance à la drogue. «Je l’ai laissé tout seul au bord de la catastrophe. Pardonne-moé, pardonne-moé, j’ai pas voulu, j’ai pas voulu, pas voulu t’abandonner dans le moment le plus rough. Je suis le lâche des lâches, pas le tough des tough», scande le chanteur entre les refrains en wolof (une langue parlée au Sénégal et en Mauritanie), chantés et composés par le chanteur dakarois Élage Diouf. La pièce a remporté le prix de la SOCAN de la chanson populaire de l’année en 1999.
Le répondeur
Voilà la pièce musicale la plus difficile à écouter depuis le départ de Dédé. La douleur de vivre qu’on y entend lui donne des airs de testament livré peu de temps avant le grand départ du chanteur tourmenté qui, malgré le succès et la popularité, se sentait visiblement bien seul. «C’est à cause de mon répondeur, y’a absolument rien su'a cassette. J’te dis qu’à soir dans mon p’tit cœur, y fait frette», chante-t-il.