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L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

[VIDÉO] Triste bilan de l’ADPQ: les Québécois ne respectent pas les limites de vitesse

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Audrey Robitaille

2023-06-12T14:45:00Z
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Près d’un conducteur sur deux roule toujours plus vite que la limite permise, bien que la vitesse demeure la principale cause de décès sur les routes du Québec, révèle un bilan inquiétant dévoilé ce matin par les chefs de police de la province.

• À lire aussi: Plus de morts sur les routes au Québec en 2022

Pas moins de 71% des conducteurs dépassent les limites de vitesse près des écoles et des parcs, selon des données rendues publiques par l’Association des directeurs de police du Québec (ADPQ).

Plus de la moitié des automobilistes roulent également trop vite dans les zones résidentielles, indique-t-on.

« Avec l’arrivée du beau temps, nos policiers ont remarqué que les conducteurs ont le pied lourd et que les limites de vitesse sont trop peu respectées. Ça doit changer », a déclaré le président de l’association, Pierre Brochet.

Depuis janvier, au moins douze accidents graves ou mortels ont pu être reliés à la vitesse. Un nombre alarmant, selon les chefs de police.

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« Ça correspond à un accident toutes les deux semaines ou deux accidents par mois. C’est énorme », a confirmé M. Brochet.

Pierre Brochet, président de l'Association des directeurs de police du Québec (ADPQ).
Pierre Brochet, président de l'Association des directeurs de police du Québec (ADPQ). Photo d'archives, Agence QMI

Sensibilisation

C’est dans ce contexte que l’ADPQ a lancé ce matin sa nouvelle campagne de sensibilisation à la vitesse au volant, sous la forme d’une capsule vidéo qui veut souligner le travail des policiers en matière de sécurité routière.

« Trop souvent, quand on reçoit une contravention, on est frustrés. Ce qu’on oublie, c’est que derrière cette contravention, il y a la volonté d’un policier d’éviter un drame humain », a indiqué le président de l’association.

Un excès de vitesse augmente considérablement la distance de freinage, rappelle-t-il, causant ainsi des blessures plus importantes lors d’une collision. Chaque jour, les policiers y sont confrontés.

« Dans ma carrière, j’ai vu des atrocités, des corps éventrés. Pensez à vos proches qui pourraient être impliqués dans une collision. Vous ne voulez pas avoir la visite d’un policier pour vous annoncer la nouvelle », déplore la responsable en sécurité routière de l’ADPQ, Louise Bonneau.

  • Écoutez l'entrevue avec Pierre Brochet, directeur Service de police de la Ville de Laval et président de l'Association des directeurs de police du Québec à l’émission de Benoit Dutrizac via QUB radio :

Statistiques alarmantes

Concernant les excès de vitesse, les motocyclistes semblent de loin être les plus téméraires, puisque 60% d’entre eux dépassent régulièrement les limites permises, suivis de près par les automobilistes (57%). 

« On se pense en sécurité quand on dépasse les limites de seulement 5 ou 10 km/h, mais ce sont ces petits excès de vitesse qui causent des collisions mortelles », a indiqué Mme Bonneau.

Une analyse préliminaire des quatre premiers mois de l’année menée par la Sûreté du Québec (SQ) confirme d’ailleurs que 21% des collisions mortelles sont attribuables à la vitesse.

Jusqu’au 15 juin, les différents corps de police mènent l’opération nationale concertée « Vitesse » qui vise à intervenir de façon intensive auprès des conducteurs qui dépassent les limites permises.

« Il faut absolument poursuivre nos interventions afin d’améliorer les prochains bilans routiers », a déclaré le lieutenant Francis Bernardin de la SQ.

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