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L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

[VIDÉO] Il poignarde un pur inconnu à la tête: cinq ans de taule pour un violent récidiviste

La scène troublante a été captée par une caméra de surveillance

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Photo portrait de Laurent Lavoie

Laurent Lavoie

2025-06-11T15:30:00Z
2025-06-11T16:00:00Z
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Un criminel qui cumule les crimes violents depuis plus d’une décennie vient d’écoper de cinq ans de détention pour avoir poignardé un pur inconnu à la tête devant un bar des Laurentides.

Kishothman Veerasingam est «un individu qui depuis plusieurs années se livre à des crimes sérieux de violence et qui n’a ainsi pas été dissuadé par ses nombreux passages à la cour», a récemment déploré la juge Kathlyn Gauthier, au palais de justice Saint-Jérôme.

Elle a ensuite condamné l’homme de 31 ans pour l’«acte violent, sévère, soudain et injustifié» à l’endroit de Matthew Hamel, en mars 2023, devant Le Cha-Cha, à Sainte-Thérèse.

La victime avait croisé une première fois le chemin de Veerasingam et deux de ses amis, qui étaient alors «amicaux».

Kishothman Veerasingam (en haut de l’image) et un ami se trouvent devant la victime, à l’entrée du bar Le Cha-Cha.
Kishothman Veerasingam (en haut de l’image) et un ami se trouvent devant la victime, à l’entrée du bar Le Cha-Cha. Capture d'écran

Veerasingam est toutefois devenu «très agressif» et a cherché à pousser la victime.

Le groupe s’est déplacé dehors, aux portes de l’établissement. Veerasingam et un complice ont rapidement sorti un couteau, comme en témoignent les images d’une caméra de surveillance.

Couteau en main, Kishothman Veerasingam (en haut de l’image) s’élance pour frapper la victime à la tête.
Couteau en main, Kishothman Veerasingam (en haut de l’image) s’élance pour frapper la victime à la tête. Capture d'écran

Sans crier gare, l’accusé a poignardé à la tête Matthew Hamel, qui a commencé à saigner abondamment.

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Le suspect, intoxiqué par l’alcool, s’est débarrassé de son arme dans un bac à ordures à proximité.

Anxiété et méfiance

Matthew Hamel s’en est tiré avec une lacération de quatre centimètres et quelques points de suture, mais les conséquences du crime le suivent encore aujourd’hui.

«Augmentation accrue de mon anxiété, peur du jugement des autres à cause de ma cicatrice», a-t-il énuméré dans une déclaration soumise en cour.

Afin de dissimuler le «creux» sur sa tête, il n’a d’autre choix que de se laisser pousser les cheveux.

Kishothman Veerasingam a poignardé la victime directement à la tête.
Kishothman Veerasingam a poignardé la victime directement à la tête. Capture d'écran

«J’ai toujours été [sociable] et heureux de rencontrer des nouvelles personnes, maintenant j’ai beaucoup de méfiance envers les gens que je ne connais pas», a expliqué M. Hamel.

Le travailleur autonome a aussi fait part d’une perte de motivation au boulot, qui a entraîné des pertes financières.

Passé violent

Quant à Kishothman Veerasingam, il est loin d’en être à ses premiers démêlés avec la justice.

De 2013 à 2021, il a entre autres été condamné deux fois pour voies de fait graves, deux fois pour voies de fait, pour possession d’arme et pour agression armée. À cela s’ajoutent huit non-respects de conditions.

Selon un document de cour, Veerasingam a été impliqué dans des gangs de rue dans le passé, mais il a coupé les ponts après un long séjour en détention.

Le tribunal craint le risque de récidive élevé du trentenaire, considérant un diagnostic de trouble de personnalité antisociale et un problème de consommation de drogues et d’alcool.

Kishothman Veerasingam (en haut de l’image) regarde le couteau dans ses mains, après avoir frappé la victime.
Kishothman Veerasingam (en haut de l’image) regarde le couteau dans ses mains, après avoir frappé la victime. Capture d'écran

«Devant une incapacité claire à se maîtriser depuis plusieurs années, M. Veerasingam s’est très peu mobilisé afin d’améliorer sa situation», a mentionné la juge Gauthier.

Comme Veerasingam a déjà purgé la majorité de sa peine en détention préventive, la cour a pu lui imposer une période de probation de trois ans.

Mes Éloïse Côté et Alexis Marcotte Bélanger ont piloté le dossier pour la Couronne. Me Sharon Sandiford a défendu l’accusé.

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