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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

[VIDÉO] «Cette madame»: Legault évite de nommer ses adversaires

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Photo portrait de Marc-André Gagnon

Marc-André Gagnon

2022-08-28T16:01:31Z
2022-08-28T17:46:58Z
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QUÉBEC – Donnant le coup d’envoi de la campagne électorale à Québec, François Legault a soigneusement évité de nommer directement les chefs des autres partis, faisant tantôt référence à «cette madame», alors qu’il répliquait à la cheffe libérale Dominique Anglade.  

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La cheffe du Parti libéral du Québec l’avait un peu plus tôt attaqué sur la pénurie de main-d’œuvre, en le mettant au défi de répéter qu’il s’agit d’une «bonne nouvelle». 

«La pénurie de main-d’œuvre, ça n’a pas été causé par la CAQ», s’est défendu le premier ministre sortant. 

Depuis qu’il a chassé les libéraux du pouvoir, il y a quatre ans, l’écart de richesse entre le Québec et l’Ontario est passé de 16 à 13%, a rappelé le chef caquiste. 

«Comment cette madame peut-elle dire que l’économie du Québec ne va pas bien?» a soulevé M. Legault. 

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Anglade piquée au vif

La cheffe du PLQ n’a pas tardé à réagir. «Mon nom est Dominique», s’est-elle empressée de rappeler sur Twitter. 

«J’essaie de ne pas personnaliser», s’est expliqué le chef caquiste, lorsqu’un journaliste lui a demandé pourquoi il se gardait de nommer ses adversaires, qui, de façon inédite, seront quatre à l’attaquer jusqu'au 3 octobre. 

Plus tard en marge d'un arrêt dans une crèmerie d'Alma, au Lac-Saint-Jean, François Legault a indiqué aux journalistes qu’il tentait justement d’élever le débat, comme Mme Anglade le lui demande.

« C’est ça que j’essayais de faire dans le fond. J’aurais dû dire la cheffe du Parti libéral. Je ne voulais pas personnaliser, a-t-il répété. (...) Je le sais que la cheffe du Parti libéral s’appelle Dominique Anglade, mais à l’avenir, je vais parler de la cheffe du Parti libéral. »

Donner le ton

Plus tôt lors de son premier point de presse de la campagne électorale, il a également décoché une flèche – lui aussi sans le nommer – en direction du chef conservateur Éric Duhaime, qui propose un pont passant par l’île d’Orléans en guise de 3e lien. 

«Il y a un parti qui veut détruire le paysage [...], je ne pense pas que les gens de Québec [...] vont être d’accord», a prédit le premier ministre. 

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Dans une allocution prononcée aux côtés d’une partie de son équipe de candidats plantée devant l'idyllique chute Montmorency, François Legault a répété qu’il «ne faut rien tenir pour acquis». Il est revenu sur les quatre dernières années, marquées notamment par la pandémie. 

«Je veux être bien clair: je ne suis pas parfait. Vous l’avez vu, ça m’arrive de faire des erreurs... Et quand ça m’arrive, bien on n’essaie pas de persister par orgueil... Il faut faire preuve d’humilité et s’il y a une chose que la pandémie m’a montré, c’est d’avoir beaucoup d’humilité.» 

Inflation

Le chef caquiste a raconté qu’en se promenant dans les différentes régions du Québec, au cours des derniers mois, un sujet s’impose, partout. «C’est l’inflation», a dit M. Legault, en promettant de dévoiler, dans « les prochains jours », «quatre mesures» pour en apaiser les effets.

Martelant qu’il s’agit «d’un grand jour pour la démocratie», François Legault a donné le ton dès le début de la journée, en se rendant chez le lieutenant-gouverneur pour dissoudre la législature et déclencher officiellement les élections. 

Il a insisté sur les cinq thèmes que mettra de l’avant sa formation politique, soit: l’éducation, l’économie, l’environnement, la santé et l’identité, qui passe par la défense de la langue française.

Le chef caquiste terminera sa première journée de campagne électorale à Jonquière, pour un rassemblement militant.

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