[VIDÉO] Attaquée à la sortie d’un bar: une victime battue et mordue au front craint encore son assaillante
Un morceau de chair de 4 cm sur 6 cm a été arraché au niveau du sourcil

Valérie Gonthier
Une femme rouée de coups et défigurée par une pure inconnue qui l’a mordue au front à la sortie d’un bar craint encore son assaillante, au point où elle a changé son apparence pour ne pas se faire reconnaître.
«Parfois, quand je dis que j’ai été mordue, on me demande par quel animal, si c’est par un pitbull. Les gens ne peuvent pas penser que c’est une personne qui m’a fait ça», a laissé tomber la victime de Macdala Monfiston, en entrevue avec Le Journal.
Le 27 décembre 2022, elle a été sauvagement agressée à la sortie du bar Le secret, à Laval. La scène avait été filmée par une caméra de surveillance.

On voit Macdala Monfiston s’acharner pendant huit minutes sur la victime au sol, la frappant, la rouant de coups, lui tirant les cheveux, la mordant à répétition.
Les deux femmes ne se connassaient pas, mais elles avaient eu une brève altercation à l'intérieur du bar juste avant.
«Je pensais que j’allais mourir. Je la suppliais de me lâcher, je lui disais que je voulais revoir mes enfants», a lancé la victime.
Des témoins avaient tenté de lui venir en aide, mais l’ex de Monfiston, Majd Mounsef, les repoussait, l’air menaçant, peut-on voir sur les images.

Un passant avait finalement pu s’interposer. Gravement blessée et traumatisée, la victime n’a pas pu retourner au boulot avant 19 mois.
Sa blessure la plus apparente est la morsure à son front. Un morceau de chair de 4 cm sur 6 cm a été arraché au niveau du sourcil.
Quatre ans de détention
Son assaillante, Macdala Monfiston, 38 ans, a récemment été condamnée à quatre ans de détention.

Elle espérait une peine plus clémente à purger chez elle, afin d’éviter son expulsion du pays. Mais la juge Maria Albanese a voulu dénoncer la violence de l’attaque, qui a laissé de graves séquelles à la victime.
«La journée où elle a été incarcérée, j’ai senti un lourd poids en moins sur mes épaules. Je me rendais au travail et je me disais: wow, je n’ai plus à me soucier d’elle», a dit la victime.
Mais depuis, la délinquante a fait appel de cette sentence et a pu être libérée de prison dans l’attente d’une décision.

Ainsi, le sentiment de sécurité de la victime a été de courte durée. Tellement qu’elle a demandé qu’on taise son nom.
«Je ne veux pas qu’elle sache qui je suis, que si elle me croise un jour dans la rue, qu’elle me reconnaisse», a-t-elle lancé.
Cicatrice au front
Depuis l’attaque, elle doit prendre des médicaments pour dormir et fait de l’anxiété. Elle a peur de sortir de chez elle. Elle s’est déjà affolée en public parce qu’elle croyait, à tort, avoir aperçu l’accusée.
Elle porte d’ailleurs encore les traces de dents de son agresseuse un peu partout sur son corps.
Sa plaie au front a depuis laissé une cicatrice encore apparente malgré les traitements au laser. Elle a aussi dû se faire reconstruire un sourcil.

Et ce n’est que récemment qu’elle a cessé de porter une casquette en public.
«Je me demande encore à quoi les gens pensent en voyant ma cicatrice. Je ne devrais pas m’en soucier, mais c’est impossible», a-t-elle admis.
Mounsef, l’ex de Monfiston, avait aussi été accusé en lien avec l’attaque. Il est décédé plus tôt cette année, avant de recevoir sa sentence.
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