Victoria Mboko : «Les amateurs québécois sont plus bruyants»
Elle remporte une première victoire avec une performance pleine d'aplomb


Dave Lévesque
Victoria a trouvé les mots justes pour s’assurer que les amateurs de tennis de Montréal se rangent derrière elle lors de son prochain match.
«J’ai l’impression que les amateurs québécois sont plus bruyants et qu’ils regardent plus de tennis que ceux de Toronto», a-t-elle soutenu en conférence de presse, après avoir remporté son match de premier tour contre Kimberly Birrell.
Elle n’a que 18 ans, mais elle a déjà le flair pour dire les bonnes choses au bon moment. Et elle a du même coup réalisé un rêve de jeunesse en se produisant sur le court central du Stade IGA.
«L’Omnium Banque Nationale est le tournoi que les jeunes joueurs d’ici regardent. C’est un tournoi qui est différent pour nous.»
Lancée
Mboko est sur une belle lancée, mais malgré l’expérience, ce match à la maison n’avait rien d’habituel pour elle.
Elle a brisé la glace avec aplomb en défaisant l’Australienne Kimberly Birrell 7-5 et 6-3 lors de son match de premier tour, dimanche.
«Ç’a été une expérience amusante de jouer pour la première fois à Montréal et sur le central, alors j’étais un peu nerveuse au début.»
Mboko a fait tourner les têtes récemment avec une finale à Parme, une présence au troisième tour à Roland Garros et une victoire au premier tour à Wimbledon.
«J’ai beaucoup de matchs derrière la cravate, ça me donne une poussée de confiance, mais ça reste mon premier tableau principal devant des partisans canadiens.»
Bon service
Si elle a eu le meilleur sur Birrell, c’est entre autres parce qu’elle a été très efficace au service avec pas moins de 15 as, ce qui l’a surprise.
«Je me suis un peu surprise moi-même tant je servais bien, a-t-elle admis. Je voulais juste bien servir, mais ça m’a donné un avantage et plusieurs points gratuits.»
Lors du second tour, elle sera opposée à l’Américaine Sofia Kenin qui occupe le 26e rang au classement de la WTA.
«Je m’attends à une rude bataille, rien ne sera facile alors je vais arriver très préparée.»
Humble
Montréal c’est un peu comme la maison pour la joueuse originaire de la banlieue torontoise puisque ses parents sont en ville pour l’encourager. C’est d’ailleurs très précieux pour son équilibre.
«C’est important d’avoir ma famille parce que ça me calme, ils s’assurent que je mange bien et que je dors bien.»
La présence de sa famille lui permet aussi de garder les deux pieds fermement ancrés sur terre malgré ses récents succès. Disons que quelqu’un dans son entourage s’assure qu’elle ne prenne pas la grosse tête.
« Mon frère passe son temps à me dire qu’il y a en a des meilleures que moi, c’est une bonne façon de rester humble», admet-elle en rigolant.