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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Victoria Mboko se paie la deuxième mondiale et passe en quarts de finale

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Mylène Richard

2025-08-03T00:05:16Z
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On se demande bien qui pourra arrêter Victoria Mboko. Après avoir écarté du revers de la main la favorite de l’Omnium Banque Nationale en 62 petites minutes, la Canadienne a accédé aux quarts de finale pour la première fois de sa carrière au sein de la WTA.

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Mboko n’en est peut-être qu’à sa première saison professionnelle – en fait, elle a fait son entrée sur le meilleur circuit depuis seulement mars –, mais elle survole la compétition à Montréal.

L’Ontarienne de 18 ans s’est même payé une deuxième championne en Grand Chelem, en l’emportant 6-1 et 6-4 face à Coco Gauff dans un Stade IGA rempli à craquer samedi soir.

La gagnante du jour avait plus tôt cette semaine éliminé l’Américaine Sofia Kenin, sacrée en Australie en 2020. Gauff a quant à elle triomphé au dernier Roland-Garros et aux Internationaux des États-Unis il y a deux ans.

«C’était l’un des plus gros matchs de ma carrière jusqu’à maintenant, a indiqué Mboko. Je suis heureuse d’avoir gardé mon calme et d’être passée à travers le match.»

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«Vicky» est ainsi devenue la troisième joueuse de 20 ans et moins de l’unifolié depuis 1990 à battre plusieurs reines de tournois majeurs lors d’un même événement après Bianca Andreescu et Leylah Fernandez.

Mboko est aussi la première Canadienne depuis Andreescu en 2019 à atteindre les quarts à la maison. Bianca avait ensuite été couronnée à Toronto.

Avec cette victoire, Victoria a réussi plusieurs autres exploits:

▶Plus jeune Canadienne à atteindre les quarts de finale de l’Omnium canadien depuis Helen Kelesi en 1987.

▶Deuxième plus jeune Canadienne à atteindre les quarts de finale d’un tournoi de catégorie Tier I / WTA 1000 depuis l’introduction du format, en 1990, après Bianca Andreescu à Indian Wells en 2019.

▶Deuxième joueuse de 20 ans et moins à vaincre Coco Gauff sur le circuit WTA, après Iga Swiatek à Rome en 2021.

▶Première Canadienne à battre Coco Gauff, tous niveaux confondus (l’Américaine montrait une fiche de 6-0 contre des adversaires canadiennes).

▶Première joueuse à ne concéder aucun jeu sur son service lors d’un match contre Coco Gauff cette saison.

▶Deuxième joueuse ayant reçu un laissez-passer à vaincre la première tête de série à l’Omnium canadien à l’ère Open, après Stéphanie Dubois en 2006 (contre Kim Clijsters).

Photo MARTIN CHEVALIER
Photo MARTIN CHEVALIER

Coco a craqué

Contrairement à son dernier match contre la Tchèque Marie Bouzkova, Mboko a démarré celui de samedi en lion, brisant le service de Gauff d’entrée de jeu. La foule était prête, et on a rapidement entendu des «Let’s go Victoria!».

La 85e raquette mondiale, qui devrait faire un bond d’au moins 30 places au classement de la WTA, n’a donné aucune chance à Gauff. Découragée, celle-ci a tenté d’accélérer dans la balle, mais elle ratait trop souvent.

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Ça ne s’est pas amélioré pour l’Américaine de 21 ans à la seconde manche. Mboko l’a forcée à la faute trop souvent grâce à ses coups puissants.

«Elle a joué un très grand match. C’est pas mal ça, a résumé Gaufff. Elle a été excellente. J’ai commis quelques erreurs non provoquées. Je savais que ça ne serait pas facile, et ça n’a pas tourné en ma faveur.»

Et même quand la deuxième mondiale a eu trois balles de bris à 3-3, Victoria est demeurée de marbre pour filer avec le jeu.

«Honnêtement, je n’ai pas ressenti trop de pression. Je voulais être relaxe. [...] Je suis demeurée calme et je n’ai pas paniqué», explique celle ayant débuté l’année au 350e rang mondial.

La première tête de série n’a pas semblé dans son assiette cette semaine, commettant un total de 40 doubles fautes en trois rencontres. Elle mène de loin de la WTA à ce chapitre avec 290.

Et même si elle en a eu moins samedi que trois, sa première balle ne passait pas le test et Mboko a profité de ses deuxièmes services plus lents.

Photo MARTIN CHEVALIER
Photo MARTIN CHEVALIER

Septième gain contre des tops 50

De son côté, Mboko a signé un septième gain contre une top 50, dont trois à Montréal.

Victoria doit commencer à aimer la métropole québécoise, où elle s’entraîne. À sa première présence dans le tournoi montréalais, elle est devenue la nouvelle coqueluche des amateurs.

Et ce n’est pas encore fini. Son parcours se poursuivra lundi face à l’Espagnole Jessica Bouzas Maneiro, 51e au monde, tombeuse de la Chinoise Zhu Lin, 493e (profitant d’un classement protégé), en trois manches de 7-5, 1-6 et 6-2, dans un match interrompu par un orage.

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