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Victoria Mboko en quarts de finale à l'Omnium Banque Nationale: un directeur «presque ému» par son jeu

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Photo portrait de Jessica Lapinski

Jessica Lapinski

2025-08-03T21:14:31Z
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On la qualifiait de prodige du tennis depuis plusieurs mois, au fil de ses performances impressionnantes. Mais samedi soir, à l’Omnium Banque Nationale de Montréal, l’étoile de Victoria Mboko est née. Devant un public – le sien! – en liesse, dans un des plus grands tournois de la planète. Les stars paraissent toujours plus brillantes quand les projecteurs sont braqués sur elles.

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Ils n’oublieront pas son nom ni cette soirée de sitôt, ces amateurs de tennis qui ont assisté à la victoire de la Canadienne. Une victoire qui ne semblait pas improbable avant qu’elle ne foule le terrain, à la lumière de ses performances de la semaine.

D’autant plus qu’elle avait déjà soutiré une manche à sa rivale, plus tôt cette année à Rome, et que la joueuse de l’autre côté du terrain multipliait les doubles fautes depuis son arrivée dans la métropole.

Mais la première manche en 25 minutes? La rencontre en 1 h 02? Contre - comme s’il fallait le rappeler – l’Américaine Coco Gauff, favorite en l’absence de la numéro 1 mondiale, la Bélarusse Aryna Sabalenka, et deux fois championne en Grand Chelem, dont tout récemment sur l’ocre de Roland-Garros?

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C’est une performance qui restera longtemps dans les annales du tournoi. Comme celle de Denis Shapovalov contre Rafael Nadal un beau soir d’août, il y a huit ans. 

Photo Martin Chevalier
Photo Martin Chevalier
Aller chercher la victoire

Certains diront que Gauff n’était pas au sommet de son art, samedi, et ils auront raison. Encore fallait-il, toutefois, que Mboko aille chercher la victoire, ce que les deux premières rivales de l’Américaine à Montréal n’avaient pas été en mesure de faire.

Si la Canadienne a déroulé en première manche, elle a dû s’accrocher en deuxième. À mi-chemin dans le set, elle a offert des balles de bris à Gauff. Mboko savait très bien qu’elle ne pouvait pas lui ouvrir ainsi la porte. Elle avait déjà goûté à cette médecine, à Rome.

Ces trois balles de bris sauvées, à 3-3, le directeur de la haute performance de Tennis Canada les décrivait d’ailleurs comme un tournant dans ce match, dimanche.

Guillaume Marx s’est dit «presque ému» de son niveau de tennis, quand il a vu la manière dont la balle sortait de la raquette de la joueuse prodige, en première manche.

Photo Martin Chevalier
Photo Martin Chevalier

«En deuxième, on dirait que Gauff voulait en faire plus, et ça n’a pas fonctionné pour elle», a-t-il soulevé, heureux, encore une fois, que Mboko ait réussi à s’accrocher, à s’ajuster.

Maintenant, le piège

Voilà donc la Torontoise de 18 ans en quarts de finale de son tournoi, dans ce stade où elle s’entraîne souvent. C’est sa première performance du genre dans un tournoi de cette envergure. Ce qui est logique, puisque la jeune joueuse ne joue à temps plein sur la WTA que depuis mars.

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Mboko foulera le court en milieu de soirée, lundi, soit après la rencontre opposant la neuvième tête de série, la Kazakhe Elena Rybakina, à la 24e, l’Ukrainienne Marta Kostyuk.

Photo Martin Chevalier
Photo Martin Chevalier

Devant elle se dressera l’Espagnole Jessica Bouzas Maneiro, 51e au monde. Une adversaire tout à fait prenable pour la Canadienne, tombeuse de deux championnes en Grand Chelem dans les sept derniers jours, l’autre étant l’Américaine Sofia Kenin (23e).

Et ça peut être «un match piège», confie Guillaume Marx. Bouzas Maneiro, 22 ans, n’a pas le profil de Gauff. Mais de un, ce n’est pas la dernière venue non plus, comme en témoigne sa récente ronde des 16 à Wimbledon. Et de deux, elle devance Mboko par 34 échelons sur la WTA.

La fébrilité qui vient avec un affrontement face à la deuxième mondiale sera aussi retombée. «Le défi sera différent, mais il faut qu’elle le gère bien», pointe le directeur de la haute performance.

«De toute façon, ce n’est pas ce match qui va définir sa carrière.»

La folle ascension de Victoria Mboko en chiffres

  • Elle était 350e en début d’année; elle sera au minimum 55e lundi prochain, lors de la parution du nouveau classement de la WTA. 
  • Elle a atteint le troisième tour à Roland-Garros, après s’être qualifiée pour le premier tournoi majeur de sa carrière. 
  • À Montréal, elle a atteint les quarts de finale d’une épreuve WTA 1000 – les plus prestigieux après ceux du Grand Chelem – pour la première fois. 
  • À Palerme, en mai, elle a atteint la finale d’un tournoi WTA 125, une première dans sa carrière. 
  • Avant de faire le saut à temps plein sur la WTA, elle a montré une fiche astronomique de 25-2 sur l’ITF. Pendant cette séquence, elle a remporté cinq titres, dont quatre de suite. 

Et sa folle soirée de samedi

  • Elle est la plus jeune Canadienne à atteindre les quarts à l’Omnium canadien depuis Helen Kelesi, en 1987.
  • Elle est devenue la deuxième plus jeune Canadienne à atteindre les quarts d’un tournoi de catégorie WTA 1000 (autrefois appelé Tier 1) depuis l’introduction du format, en 1990 (la première est Bianca Andreescu, championne à Indian Wells en 2019). 
  • Elle est devenue la première joueuse cette saison à ne concéder aucun jeu sur son service contre Coco Gauff. 
  • Elle est devenue la deuxième adolescente à battre Coco Gauff sur le circuit WTA, après Iga Swiatek à Rome, en 2021. 

Source: Tennis Canada

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