Victoria Mboko au US Open: la jeune Canadienne surprise par l’amour des Américains


Jessica Lapinski
FLUSHING, New York | Victoria Mboko aurait préféré goûter à tout ça dans la victoire, c’est sûr, mais la jeune Canadienne était ravie de sa première expérience dans le deuxième plus grand stade à New York, lundi. Elle était aussi surprise et touchée par l’amour que lui ont témoigné les Américains.
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Dès son entrée sur le terrain du stade Louis-Armstrong, il était clair que c’était elle qu’ils étaient venus soutenir.
Le match a été ponctué de plusieurs «Go, Vicky!» et d’applaudissements nourris quand la joueuse de 18 ans a été en mesure, un peu, de déployer son arsenal de frappes puissantes.
«J’étais surprise de voir combien de gens étaient venus me soutenir», a candidement admis la 23e joueuse mondiale, un nouveau sommet dans sa carrière.
«J’étais vraiment heureuse, vraiment reconnaissante qu’autant d’Américains soient là pour m’encourager. C’était impressionnant.»

Elle a aimé l’énergie
Les 14 000 places que contient le 11e plus grand stade de tennis de la planète étaient comblées au quart, lundi, à 11h. L’ambiance n’était pas déjantée, mais il y avait une belle ferveur.
D’autant plus que les estrades, très hautes et munies d’un petit toit, procurent une atmosphère chaleureuse à ce grand court, que «Vicky» avait déjà eu l’occasion de fouler samedi pour une séance d’entraînement.
Il y a quelques jours, le Québécois Gabriel Diallo l’avait qualifié «d’intimidant», ce terrain. C’est sûr que les circonstances de son propre match étaient différentes: c’était l’an dernier, au troisième tour, contre un chouchou local, l’Américain Tommy Paul. Les estrades étaient pleines pour encourager son rival.
Le Montréalais a raconté avoir aimé son expérience et la jeune raquette de Burlington en est une autre qui semble se plaire sur ces grandes scènes.
Mboko a comparé la ferveur de lundi à celle qu’elle a ressentie à Montréal il y a trois semaines. «Quand il y a de l’énergie, j’aime ça!» a-t-elle lancé.

À la recherche d’un amortisseur
Pour la deuxième fois en deux jours, le Louis-Armstrong a d’ailleurs été le théâtre d’une scène inusitée.
Rien de comparable au tourbillon de folie qui y flottait, tard lundi, quand le Russe Daniil Medvedev s’est mis à enguirlander l’arbitre après qu’un photographe eut fait irruption sur le terrain pendant que son adversaire, le Français Benjamin Bonzi, servait pour la victoire.
Le bouillant Medvedev en a rajouté une couche, encourageant les amateurs à huer l’officiel qui avait accordé le droit à Bonzi de servir à nouveau un premier service, ce qui a retardé le jeu de... six minutes (à lire ici).
Cette fois, la rencontre a plutôt été interrompue parce que la rivale de Mboko, la Tchèque Barbora Krejcikova, avait perdu l’amortisseur de sa raquette pendant un point, à 0-0 au deuxième set.
Tout le monde sur le terrain s’est mis de la partie pour retrouver la toute petite pièce, même la Canadienne.
«Ç’a interrompu le jeu un peu, mais c’était correct, a réagi Mboko. Ç’a pris un peu de temps à le retrouver, mais j’ai tenté de demeurer dans ma bulle.»