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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Victoria Mboko affrontera une idole en finale de l’Omnium Banque Nationale: «Je ne peux la laisser ne plus m’aimer», répond Naomi Osaka

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Photo portrait de Jessica Lapinski

Jessica Lapinski

2025-08-07T14:59:01Z
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L’adversaire de Victoria Mboko a semblé un peu prise au dépourvu, tard mercredi, quand elle a appris par un journaliste que l’adolescente qu’elle affrontera en finale de l’Omnium Banque Nationale de Montréal, jeudi à 18h, a déjà mentionné l’avoir comme idole.

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«Je devrai faire attention à la façon dont je me comporte. Je ne peux pas la laisser ne plus m’aimer.»

La très posée Naomi Osaka a pris un moment pour réfléchir, avant de lancer: «Oh mon Dieu. Je ne pense pas que ça me soit déjà arrivé. Je suis sous le choc. C’est vraiment mignon.»

Ben Pelosse / JdeM
Ben Pelosse / JdeM

Pourtant... de jeunes joueuses qui ont grandi en admirant Osaka, il y en a des tonnes. Une place de numéro 1 mondiale, quatre titres en Grand Chelem, un jeu ravageur et un style vestimentaire souvent iconique sur le court ont fait de la championne une athlète phare du sport féminin, au tournant de la décennie 2020.

Ce n’est pas pour rien qu’elle a été nommée l’athlète femme la mieux payée de la planète en 2019 et en 2022, surpassant même une certaine Serena Williams, une autre idole de Mboko. 

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Un rouleau compresseur

C’est juste que les petites filles qui ont suffisamment vieilli pour se retrouver dans une finale de la WTA ne sont pas encore légion. La Japonaise n’a que... 27 ans! Neuf de plus que la joueuse prodige de Toronto, certes, mais elle est encore dans la fleur de l’âge d’une joueuse de tennis.

À la suite de ses années fastes, Osaka a combattu une dépression, donné naissance à une petite fille et depuis son retour sur les courts, au début de la saison 2024, elle peinait à retrouver ce jeu qui l’avait propulsée jusqu’aux plus hauts sommets. 

Ben Pelosse / JdeM
Ben Pelosse / JdeM

Jusqu’à cette semaine où, oui, comme la joueuse prodige canadienne l’a fait contre Elena Rybakina, en demi-finale, elle a dû sauver une balle de match (c’était au deuxième tour, contre la 13e tête de série, la Russe Liudmila Samsonova).

Mais elle a été absolument dominante par la suite. Elle n’a plus perdu une manche, bouclant son match de ronde des 16 en 49 minutes, devant la Lettone Anastasija Sevastova, qui devait bien se demander quel rouleau compresseur venait de lui passer sur le corps.

«Je suis tellement honorée, a ajouté Osaka au sujet des propos de Mboko. J’ai toujours dit que je le serais quand j’affronterais une joueuse qui me regardait en grandissant. Ça m’arrive toutefois plus tôt que je ne le pensais.»

Dans sa propre conférence de presse, mercredi, celle qui pourrait devenir la première Canadienne à enlever le titre à Montréal n’a pas évoqué son admiration pour Osaka. C’est son histoire à elle qui s’écrit, maintenant.

Ben Pelosse / JdeM
Ben Pelosse / JdeM
Sa «petite jumelle»

Mais peu importe le résultat de cette finale historique, entre une 49e mondiale qui revient de loin et une 85e qui monte très vite, Osaka ne souhaite pas que sa jeune rivale perde de respect pour elle. 

«Je vais devoir avoir une très bonne attitude. Je ne veux pas la laisser ne plus m’aimer», a soulevé l’ancienne numéro un.

D’autant plus qu’elle avait pris un moment pour regarder Mboko sur le court, avant son propre match contre la Danoise Clara Tauson, mercredi.

«Je l’ai trouvée vraiment calme. Vous me dites qu’elle a sauvé une balle de match? À 18 ans? C’est vraiment impressionnant.»

«Et c’est drôle, parce que je la regardais, et je me disais: c’est ma petite jumelle. On a une robe bleue, notre chignon et tout», a-t-elle souri.

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