Victoire de 5 à 4 en prolongation: résilient, le Canadien a su se relever


Jonathan Bernier
On reconnaît les bonnes équipes à la capacité qu’elles ont de se relever après une soirée difficile. Au lendemain d’un cuisant revers aux mains des Maple Leafs, c’est ce que le Canadien a fait contre les Rangers. C’est grâce à la résilience qu’on lui connaît de plus en plus qu’il y est parvenu.
Quatre fois, la troupe de Martin St-Louis a comblé un écart d’un but pour finalement en arriver au compte de 5 à 4, en prolongation.
Quand on parle de victoire importante, c’en est toute une puisque Canadien et Rangers sont tous les deux impliqués dans la course pour une place en séries éliminatoires.
Au-delà de Patrik Laine, qui a continué d’ajouter des membres à son fan-club en marquant le but gagnant, le Tricolore doit cette victoire au travail de son premier trio. Cole Caufield, Nick Suzuki et Juraj Slafkovsky ont bourdonné en territoire ennemi toute la soirée. Selon le site Natural Stat Trick, l’indice de possession de rondelle de cette unité s’est élevé à près de 81%. C’est énorme.

À force de frapper à la porte, Suzuki et Slafkovsky ont fini par avoir raison de Jonathan Quick. D’ailleurs, le gros slovaque recommence à être plus impliqué physiquement. Il se crée de l’espace, il fonce vers le filet et sort des coins de patinoire avec la rondelle.
On a l’impression de revoir le Slafkovsky de la deuxième moitié de saison, l’an dernier. Il faut croire qu’il a le blues de l’automne.
Dobes plie, mais ne casse pas
Après avoir fait écarquiller bien des yeux à ses quatre premiers départs avec le Canadien, Jakub Dobes effectuait sa rentrée au Centre Bell. Disons que le gardien tchèque en gardera un souvenir mitigé.
La recrue a accordé autant de buts face aux Rangers qu’il en avait accordé à ses quatre premiers adversaires. À sa défense, il ne pouvait pas faire grand-chose sur chacun de ces buts.
Les Rangers se sont efforcés de foncer vers son demi-cercle, tentant de le sortir de sa zone de confort. À ce niveau, Dobes a fait la connaissance de Chris Kreider.
L’Américain, à qui les partisans du Canadien n’ont jamais pardonné sa collision avec Carey Price lors des séries de 2014, s’est planté devant son visage toute la soirée.
C’est là qu’il se trouvait lorsque Mika Zibanejad a déjoué Dobes d’un tir du haut de l’enclave en supériorité numérique. Le gardien du Canadien n’a rien vu. Kreider avait pratiquement les pieds au même endroit lorsqu’il a accepté le relais d’Adam Fox pour marquer. La différence, c’est que cette fois-là, l’Américain n’avait pas un chat autour de lui.
Mais bon. Comme l’a déjà dit Wayne Gretzky au sujet de Grant Fuhr, l’important, c’est que ton gardien fasse le dernier arrêt. C’est ce que Dobes a offert à ses coéquipiers en étant fumant à deux occasions durant la prolongation. Voilà un autre exemple de résilience.
Quand le shérif se fâche
Ça paraissait qu’il y avait un enjeu important à la clé. Même si les deux formations étaient en action la veille, on a eu droit à du jeu intense et combatif. Dans la première moitié du match, pratiquement chaque arrêt de jeu était suivi de chamaillage et de rififi. Personne ne souhaitait céder un pouce à l’adversaire.

Ce qui a mené, au début de la deuxième période, à ce que tout le monde s’attendait à voir: un combat entre Arber Xhekaj et Matt Rempe. Le colosse des Rangers en a pris pour son rhume, même s’il a été le premier à jeter les gants. L’homme fort du Canadien l’a atteint solidement à quelques occasions. Des deux mains en plus. Une victoire sans équivoque qui a soulevé le Centre Bell et le banc du Canadien.
Parions de Georges Laraque passera un coup de fil au géant new-yorkais pour lui offrir quelques autres leçons de boxe.