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L'article provient de TVA Nouvelles
Société

Vespasienne Saint-Marc: Québec évalue si l'édifice est patrimonial

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Anne-Marie Lemay

2025-05-14T21:38:33Z
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Un seul citoyen a réussi à retarder le projet de réfection de la piscine du parc Antoine St-Onge à Shawinigan, déplore le maire de la Ville mercredi.

La municipalité voulait démolir la vespasienne, c'est-à-dire le bâtiment adjacent, pour le reconstruire à neuf. 

Or, le ministère de la Culture a demandé de tout mettre sur pause, le temps de déterminer si l'immeuble doit être classé patrimonial. «C'est ce qu'on nous a dit, une seule personne fait une demande et tout d'un coup on se décide que : ah peut-être que ce serait intéressant de classer ce bâtiment-là, on va en faire une analyse un peu plus approfondie», souffle le maire Michel Angers. «Je suis venu rouge de colère. Je ne vous le cache pas. Je suis venu rouge de colère. Je me suis dit bien voyons donc!», ajoute-t-il.

Pourtant la conclusion du comité de démolition de la ville est clair: la restauration coûterait beaucoup trop cher, au moins 2,5 M$ de plus que l'enveloppe prévue. Une facture que le maire refuse de refiler aux citoyens.

Le ministre de la Culture, Mathieu Lacombe, n'a pas voulu commenter le dossier. Il réfère au ministère, qui n'a pas été en mesure de répondre aux questions de TVA Nouvelles mercredi. Selon les informations de la ville, il pourrait prendre jusqu'à 60 jours pour décider s'il classe le bâtiment patrimonial. «Ce qui peut arriver c'est que ça puisse éventuellement compromettre le délai qu'on s'était donné pour rouvrir la piscine possiblement pour 2026», observe le maire Angers, alors que le conseil municipal souhaitait lancer l'appel d'offres pour la démolition au cours des prochains jours.

La conseillère municipale et candidate à la mairie de Shawinigan, Jacinthe Campagna, souhaite prioriser la reconstruction de la piscine. «On s'entend que c'est un secteur qui est très en nécessité d'une piscine. Ça fait quelques années qu'elle est fermée. Il y a une subvention qui se termine au mois de décembre. Je pense qu'il faut vraiment séparer les choses.» C'est aussi l'avis d'un père de famille rencontré au parc Antoine St-Onge. «Saint-Marc, il n'y a pas grand chose pour les enfants. Ce serait vraiment une bonne idée.»

«Ça nous fait mal au cœur, mais il n'y a pas grand chose d'autres à faire», admet l'autre candidat à la mairie de Shawinigan, Luc Trudel. «On voit qu'il y a des fissures, c'est la structure qui est attaquée et effectivement ce sont des travaux qui peuvent coûter très cher», observe-t-il, tout en critiquant la ville qui pourrait, selon lui, être plus transparente sur l'état de ses infrastructures.

Et qu'arrivera-t-il si l'édifice est classé patrimonial par le ministère? «Ce sont les citoyens de Shawinigan qui risquent de payer la grosse facture», conclut Michel Angers.

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