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L'article provient de Le Journal de Québec

Autonomie alimentaire: après le papier de toilette, on note une pénurie de pots Mason

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Photo portrait de Diane Tremblay

Diane Tremblay

2020-09-26T04:00:00Z
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La frénésie pour la mise en conserve s’est emparée de Chantal Ratté de Québec qui a préparé 110 pots Mason à partir des récoltes de son jardin. Cette activité semble plutôt populaire cet automne, car, sur les réseaux sociaux, on cherche désespérément des pots Mason.

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Mme Ratté, qui partage sa passion avec son conjoint, Yves Boivin, est allée jusqu’à Sherbrooke pour trouver un autoclave. À voir la pénurie de pots Mason qui subsiste un peu partout, Mme Ratté est loin d’être la seule à avoir fait des réserves.

Du jamais-vu

En l’espace de 24 heures, un magasin Canadian Tire de Québec a écoulé 300 boîtes de 12 pots de 500 ml.

« On n’a jamais vu ça ! », a lancé une conseillère aux ventes contactée par Le Journal

Après le Purell, la levure, le papier hygiénique et les élastiques, la rareté touche les pots Mason. 

En effet, plusieurs personnes ont découvert les joies du jardinage au cours de l’été. C’est le cas de Mme Ratté et de son mari qui ont cultivé un jardin dans des bacs en bois totalisant près de 150 pieds carrés dans la cour arrière de leur maison. 

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Retraitée des services alimentaires Gordon, Mme Ratté s’est découvert une nouvelle vocation depuis le début de la COVID. En plus de faire des conserves, elle fait aussi son propre pain. 

« Tout est fait maison ici. Si je fais cuire une dinde, je garde les os pour faire un bouillon », dit-elle. 

« Tout ce qui me reste à acheter, c’est la viande », ajoute Mme Ratté qui se fait un devoir d’acheter localement.

 « Je n’avais jamais fait ça avant », dit-elle.

Mauvais souvenir

Mme Ratté ne voulait pas avoir à revivre une pénurie de denrées et elle désirait continuer à avoir accès à des produits sains et de qualité. 

« Je suis vraiment autonome. S’il n’y avait pas eu la COVID, j’en aurais sûrement fait moins », renchérit-elle. 

L’aménagement du jardin était un projet de retraite. Toutefois, avec la pandémie, le projet a pris une autre envergure. 

Même si la transformation des aliments nécessite beaucoup de travail, elle veut continuer l’an prochain. 

« C’est comme une drogue. Je veux aller toujours plus loin. Ce fut un succès sur toute la ligne. [...] C’est une tendance qui va rester. La COVID a changé beaucoup de choses », a poursuivi Mme Ratté, qui a bénéficié des conseils d’autres membres de la famille.

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