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L'article provient de TVA Nouvelles

Vers des tarifs, même avec un accord: «On doit faire mieux que les Anglais», souhaite Rodolphe Husny

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TVA Nouvelles

2025-07-17T20:50:02Z
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Le Canada devra obtenir un meilleur accord que le Royaume-Uni s’il souhaite bien s’en tirer aux yeux de l’opinion publique, advenant le maintien par Donald Trump de tarifs douaniers même après un accord commercial, selon l’analyste politique Rodolphe Husny.

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Le Royaume-Uni est parvenu à s’entendre avec le président américain ce printemps en signant un accord incluant des droits de douane sur les produits anglais (dont l’acier) plafonnés à 10%, comparativement aux 35% menacés par Trump contre le Canada dès le 1er août pour les produits hors de l’accord de libre-échange.

Selon M. Husny, en raison de la relation commerciale privilégiée entre le Canada et les États-Unis, le premier ministre Mark Carney se doit d’avoir comme cible un accord égal à celui du Royaume-Uni ou meilleur.

«Pour moi, 10%, ce n’est pas un plancher, c’est un plafond», mentionne-t-il. «On doit faire mieux que les Anglais, juste[ment] parce que la relation Canada–États-Unis est plus forte. On a juste à penser à l’automobile. Je pense [au] 10%: si on a quelque chose au-dessus de ce taux, on est moins bien traité que l’Angleterre.»

De son côté, l’analyste politique Marc-André Leclerc estime que le succès de la négociation d’un accord dépendra en grande partie de ce que le Canada concédera à Donald Trump.

«Monsieur Carney a préparé le terrain en début de semaine», dit-il. «Il a dit qu’un monde sans tarifs n’existe plus. Là, qu’est-ce qui est acceptable? Est-ce que c’est 5, 10, 15%? Ça dépend [de] ce qu’on concède.»

«On a déjà concédé la taxe sur les services numériques», ajoute-t-il. «Est-ce qu’on va concéder [...] autre chose? Ou est-ce qu’il y a des engagements qu’on doit prendre en ce qui a trait à la défense? Il faut s’attendre [à ce] que, pour un certain nombre de produits, il y ait des pourcentages.»

Rodolphe Husny s’inquiète notamment de concessions d’éléments qui se trouvent dans l’accord de libre-échange Canada–États-Unis–Mexique.

«Il n’y a pas que les tarifs», soutient-il. «S’il y a des concessions qui sont faites concernant la gestion de l’offre ou par exemple le bois d’œuvre, ça aussi ça va être jugé dans la balance. C’est donnant-donnant avec tout l’équilibre de l’économie canadienne.»

Voyez l’analyse complète dans la vidéo ci-dessus.

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