La belle-mère de la fillette de Granby est reconnue coupable de meurtre au deuxième degré
Antoine Lacroix | Journal de Montréal
Les membres du jury auront pris moins de cinq heures pour rendre un verdict pour la belle-mère de la fillette de Granby, qui a été reconnue coupable de meurtre non-prémédité et de séquestration.
«Coupable», a indiqué le président du jury, pour les deux chefs d'accusation.
C'est donc dire que les jurés n'ont pas adhéré à la version de la belle-mère comme quoi elle avait enroulé de ruban adhésif la fillette dans le but de la «protéger», mais qu'elle ne savait pas que ces gestes étaient de nature à causer la mort de l'enfant.
L'accusée n'a pas vraiment eu de réaction en apprenant le verdict, semblant surtout encaisser le choc avec un recul de la tête.
Comme elle est reconnue coupable de meurtre au deuxième degré, la femme aujourd'hui âgée de 38 ans écope automatiquement de la prison.
Écoutez la réaction de Mario Dumont et Antoine Lacroix, journaliste pour le Journal de Montréal, en direct du palais de justice sur QUB radio:
La belle-mère de la fillette de Granby coupable sur toute la ligne
Période d'éligibilité
La période d'éligibilité avant de pouvoir obtenir une libération conditionnelle doit toutefois se situer entre 10 et 25 ans.
Le jury n'avait pas de recommandation à donner à cet effet au juge Louis Dionne, qui devra éventuellement trancher.
Selon la théorie de la Couronne, l'accusée avait séquestré la petite victime en l'enroulant de la tête au pied avec du ruban adhésif, le 29 avril 2019, ce qui avait fini par causer son décès, qui était survenu le lendemain.
De son côté, la défense avait laissé planer un doute quant à la culpabilité de la femme. Mais Me Alexandre Biron avait aussi insisté que si elle avait bien posé les gestes qu’on lui reproche, jamais elle n’a eu le désir de tuer l’enfant.
La femme avait reconnu dans son témoignage avoir enroulé la victime au moins « une dizaine de tours ». Elle avait aussi affirmé au jury ne pas avoir commencé la contention avec du ruban adhésif ni en avoir eu l’idée.
Elle avait juré l’avoir fait dans le but de la « protéger » pour éviter que des meubles empilés en barricade lui tombent dessus, avant un rendez-vous chez une pédopsychiatre prévu à 15 h le jour du drame.