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L'article provient de TVA Nouvelles
Société

Venue d'ailleurs pour nous soigner: une Camerounaise réalise un rêve après avoir été recrutée

Photo Agence QMI, Émilie Parent-Bouchard
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Émilie Parent-Bouchard | Agence QMI

2023-01-20T20:30:00Z
2023-01-20T20:42:47Z
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Une Camerounaise actuellement en formation d’appoint à Val-d’Or réalise un rêve après avoir été recrutée au Québec pour pallier le manque d’infirmières.

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Depuis son cours en soins infirmiers à la fin des années 2010, Malika Jamil Njembe Ngouloure souhaitait s’établir au Canada. 

Alors qu’elle était encore étudiante, en 2011, des avocats en immigration ont été invités dans sa classe pour vanter les avantages de l’immigration et de la pratique infirmière ici. 

«Avec mon époux, on a tenté deux fois l’immigration canadienne, mais on s’est fait escroquer», relate l’infirmière de 33 ans. 

Le temps passe, donne trois enfants au couple, puis le chant des sirènes se fait à nouveau entendre. Après un an de démarches (entrevue d’embauche, évaluation des diplômes, évaluation avec l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec, permis d’études et de travail, visas, etc.), cette fois, c’est la bonne. 

Photo Agence QMI, Émilie Parent-Bouchard
Photo Agence QMI, Émilie Parent-Bouchard

«Ils disent : “l’Abitibi vous a choisis”. Au Canada, je connaissais le Québec en général, je connaissais Montréal, mais je ne connaissais pas l’Abitibi», se souvient-elle, disant avoir été, malgré le froid, charmée dès qu’elle a posé le pied hors de l’avion. 

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«Ils avaient déjà tout préparé dans l’appartement : il y avait un petit mot de bienvenue, des jouets pour les enfants, des couches, des ustensiles de cuisine, des draps pour la chambre et tout. J’étais tellement éblouie», témoigne-t-elle. 

Horaire chargé

Malgré un horaire chargé partagé entre les cours la semaine, le travail comme préposée aux bénéficiaires le week-end, la recherche d’école et de garderie et autres tâches familiales, elle dit vouloir rester à l’issue des trois ans de pratiques obligatoires après la reconnaissance de ses compétences. D’autant qu’elle a découvert à Val-d’Or une petite communauté camerounaise tissée serrée. 

«Il y a une épicerie camerounaise juste à côté du cégep. Il y a aussi une association nommée Camerval. Ils organisent des partys avec les enfants pour qu’ils puissent s’amuser», dit-elle. 

Pour ses enfants

Malika Jamil Njembe Ngouloure veut avant tout rester pour l’éducation de ses enfants, sa «priorité». «La façon d’enseigner, la pédagogie pour laquelle ils optent, ça fait que mes enfants aiment tellement l’école.» 

Elle laisse tout de même une porte ouverte en vue d’un éventuel retour au Cameroun. Mais pas tout de suite. 

«À la retraite, quand les enfants sont plus grands, peut-être qu’on va décider de rentrer et d’ouvrir une clinique avec tout ce qu’on a appris ici...», laisse-t-elle tomber.

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