Vélos électriques: une réglementation peu connue

Les vélos à assistance électrique gagnent en popularité sur les pistes cyclables, mais peu de gens semblent être au courant de la réglementation qui entoure ce moyen de transport, comme une mère de Bécancour, dans le Centre-du-Québec, qui a appris que son adolescent devait avoir un permis pour le conduire.

Isabelle Richard a acheté un vélo à assistance électrique à son fils de 16 ans, sans se douter qu’il ne pouvait pas l’utiliser. C’est par hasard qu’elle est tombée sur les règles de la Société de l’assurance automobile du Québec.

Sur le site internet, la réglementation stipule que l’âge minimum pour conduire ce type de vélo est de 14 ans, et les adolescents entre 14 et 17 ans doivent détenir un permis de classe 6D pour cyclomoteurs.

«On aurait pu se rendre compte, comme d’autres personnes, lorsqu'on aurait reçu une contravention par les policiers», croit Mme Richard.

Heureusement, dit-elle, le vélo n’a jamais quitté la maison.

Elle a pris la décision de retourner le vélo au magasin, comme son fils est atteint d’un trouble du spectre de l’autisme, et que le processus aurait été plus difficile dans son cas.

C’est une fois au magasin que l’employée sur place lui aurait dit qu’elle n’était pas la seule dans cette situation.

«Elle m’a mentionné une autre famille, un jeune homme, qui lui s’était rendu jusqu’à avoir une contravention. Il a dit aux policiers, oui mais je ne le savais pas, mais le policier a tout de même donné la contravention», a raconté la mère de famille.

La règle est aussi méconnue de certains magasins spécialisés dans la vente de vélos.

Chez Laferté Bicycles à Trois-Rivières, le conseiller Martin Alarie-Rivard assure ne jamais en avoir entendu parler. Il s’explique aussi difficilement la mise en place de la réglementation.

«La place pour utiliser ça, c’est le même endroit qu’un vélo conventionnel.»

Il se questionne sur l’utilité d’un permis de 14 à 17 ans pour un vélo à assistance électrique, alors que sa vitesse est limitée à 32 km/h et qu’il n’a pas de plaque d’immatriculation.

Il y a tout de même une certaine nuance, puisque la majorité des acheteurs sont âgés de plus de 18 ans. M. Alarie-Rivard estime sa clientèle de vélos à assistance électrique dans la trentaine.

Chez Passion Vélos, au Cap-de-la-Madeleine, il est aussi rare d’y voir des adolescents qui souhaitent acheter ce type de vélo.

«Un jeune de 16-17 ans, je ne pense pas qu’il serait capable de se payer un vélo de 2500-3000 $, mais ce qu’on voit, s’il y en a qui se promènent avec ça, c’est souvent des achats d’internet», a répondu le vendeur Martin Lanouette.

La maman de Bécancour souhaite que les parents soient mieux informés avant l’achat pour éviter les retours en magasins ou encore les mauvaises surprises sur la route qui peuvent couter cher.