«Valérie s’est battue jusqu’à la fin»: le conseiller municipal Jean-François Gosselin rend hommage à sa petite soeur décédée


Taïeb Moalla
Femme aux multiples talents, Valérie Gosselin, petite sœur du conseiller municipal de Québec Jean-François Gosselin, est décédée dimanche à l’âge de 47 ans, après avoir vécu pleinement et avoir courageusement combattu la fibrose kystique.
À l’âge de 4 mois, lorsque la terrible maladie lui a été diagnostiquée, le nourrisson avait une espérance de vie de seulement quatre à cinq ans.
«Les médecins nous ont dit de ne pas trop nous attacher, car elle ne vivrait pas un an! Toute sa vie, ma sœur a réussi à vivre plus longtemps et à faire un paquet de choses. Elle disait que toutes ses batailles allaient servir à faire avancer la recherche médicale», a raconté M. Gosselin au Journal, avec des trémolos dans la voix.
Déjouant les plus sombres pronostics, Valérie Gosselin aura donc réussi à mener plusieurs vies. Elle fut tour à tour étudiante émérite, psychologue, auteure, nageuse synchronisée d’élite, récipiendaire de la première bourse Force AVENIR, entrepreneure, fondatrice et propriétaire de la clinique familiale Amis-Maux, conférencière et passionnée d’astronomie.
En toute lucidité
Dans une vidéo publiée il y a trois ans sur sa chaîne YouTube, elle détaillait les complications entourant sa condition médicale.
«Je fais tout de mon lit», racontait-elle en toute lucidité, en évoquant son long isolement médical depuis sa greffe du foie de 2010. Immunosupprimée, elle était fragile aux infections. Elle a décrit ses lourds traitements quotidiens: 57 pilules à avaler, 5 à 6 injections d’insuline, un traitement d’inhalothérapie de 40 minutes et des lunettes d’oxygène à porter chaque nuit pour aider ses poumons.
Gardant espoir et confiante en des lendemains meilleurs, elle parlait avec enthousiasme de l’arrivée d’un nouveau médicament – le Trikafta – qui allait l’aider à améliorer sa qualité de vie.
Témoignage émouvant
À voir ses vidéos et à lire l’émouvant témoignage publié sur Facebook par son frère, on peut dégager le portrait d’une femme battante qui croquait la vie à pleines dents et qui refusait de s’apitoyer sur son sort.

«Malgré sa terrible maladie qui l’avait condamnée à mourir jeune dès sa naissance, Valérie s’est battue jusqu’à la fin. Elle s’est battue pour elle, pour nous, pour tous les enfants/adultes aussi atteints de la fibrose kystique», a écrit M. Gosselin.
Évoquant l’amour de sa sœur pour les animaux, il a ajouté que la défunte «a toujours repoussé les limites que souvent d’autres lui fixaient. Elle n’avait pas de limites, elle n’avait que des rêves et elle a trouvé une façon de les vivre. Souvenons-nous de son sourire légendaire, de sa bonne humeur, de l’espoir qu’elle a créé autour d’elle.»
Jeudi dernier, la famille a vécu «un moment magique». Après des mois d’hospitalisation, Valérie a eu un soudain regain d’énergie qui lui a permis de partager un repas (des crêpes du McDo) avec ses parents et son frère. Elle a souri aux blagues de Jean-François et elle a pu échanger des regards tendres avec sa chienne Marguerite, qui avait reçu la permission exceptionnelle de l’hôpital pour accompagner sa maîtresse jusqu’au bout.

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