Vacances gâchées: des Québécois coincés à l’aéroport à cause de feux de forêt

Audrey Robitaille
Des Québécois qui espéraient pouvoir profiter des belles températures tropicales du Honduras voient leurs vacances gâchées par des feux de forêt qui ravagent une partie du pays, alors qu’un épais nuage de fumée empêche les avions d’atterrir depuis quelques jours.
« On était vraiment excités à l’idée de faire notre voyage père-fille à Roatàn. C’était la dernière semaine de vacances à ma fille avant le début de son stage. Là, c’est complètement foutu », déplore Bernard Legros, coincé à Miami.
Le duo, qui réside à Vaudreuil-Dorion, devait atterrir au Honduras vendredi avant-midi, à bord d’un vol American Airlines. Or, moins de vingt minutes avant l’atterrissage, le vol a été détourné vers le Belize en raison de conditions météorologiques extrêmes.
« On ne savait pas ce qui se passait. On a été coincés pendant six heures au Belize. Dehors, il y avait plein de fumée. C’est là qu’on a appris pour les feux de forêt qui touchent actuellement le continent », précise M. Legros.
Devant l’impossibilité de se poser au Honduras, l’avion a été redirigé vers Miami, où des dizaines de voyageurs sont toujours coincés.
« Certains m’ont dit qu’ils attendaient depuis mercredi », raconte le sexagénaire, surpris que la compagnie aérienne ait accepté de faire décoller d’autres vols.
Des feux d’une puissance « extrême »
Deux Québécois établis à Roatàn, au Honduras, ont raconté au Journal qu’ils n’avaient jamais rien vu de tel.
« On était vraiment excités à l’idée de faire notre voyage père-fille Roatàn. C’était la dernière semaine de vacances à ma fille avant le début de son stage. Là, c’est complètement foutu », déplore Bernard Legros, coincé à Miami., explique Gaetan Marsolais, qui offre, depuis 10 ans, des prestations tout inclus à la journée (ou plus) sur une petite île privée qui s’appelle Lime Cay.

« La dernière fois qu’on a eu pas mal de fumée provenant du continent, ici, à Roatàn, c’était en 2020, mais ce n’était pas aussi intense », se souvient un autre résident de l’île, Jérôme Guillot.
Samedi après-midi, les images-satellites de la NASA montraient une épaisse fumée flottant dans l’air au-dessus du Honduras. Cette fumée proviendrait de nombreux incendies allumés intentionnellement pour préparer la terre aux récoltes en Amérique du Sud.

Toutefois, en raison de l’extrême sécheresse, les feux se seraient propagés, au point de causer des colonnes de fumée si épaisses qu’elles empêchent les avions d’atterrir.
Pas de solutions
Pour l’instant, les voyageurs coincés à Miami sont toujours en attente d’un vol qui est censé les amener à Roatàn dans la journée de dimanche. Certains voyageurs ont décidé de rentrer chez eux et d’essayer de se faire rembourser leur vol annulé.

« On ne peut pas attendre plus longtemps, c’est nous qui devons assumer tous les frais en attendant de partir d’ici. On retourne à Montréal avec 5000$ à la poubelle », se désole Bernard Legros.
De la pluie est attendue dans la nuit de samedi au dimanche sur le continent, ce qui devrait réduire la quantité de fumée dans l’air et apaiser les nombreux feux de forêt. D’autres vols à partir de Miami vers le Roatan sont encore prévus dimanche en journée.
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