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L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

Usine de biométhanisation: Rivière-du-Loup devra encore patienter pour la production de gaz naturel

Louis Deschênes
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Photo portrait de Louis Deschênes

Louis Deschênes

2023-01-12T01:53:55Z
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Le gouvernement du Québec demande aux dirigeants de l’usine de biométhanisation de Rivière-du-Loup de refaire leurs devoirs avant d’octroyer les 5 M$ nécessaires pour la production de gaz naturel liquéfié dans ses installations. 

• À lire aussi: Sept projets à surveiller en 2023 à Québec

Lors de la visite de Pierre Fitzgibbon en fin d’après-midi, la Société d’économie mixte d’énergie renouvelable de la région de Rivière-du-Loup (SÉMER), gestionnaire des lieux, s’attendait à la grande annonce.

Pierre Fitzgibbon
Pierre Fitzgibbon Louis Deschênes

Toutefois, le ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie n’est pas encore satisfait des réponses obtenues presque quatre ans après la demande de financement.

«Ce qui reste, c’est d’attacher les morceaux d’un plan d’affaires [...] Il faut que ce soit rentable pour la communauté», a indiqué M. Fitzgibbon.

En attendant, Québec investira 500 000 $ qui servira à solidifier le projet présenté et à poursuivre les activités de l’usine du Bas-Saint-Laurent qui brûle déjà les matières putrescibles, mais qui ne produit pas de gaz naturel.

Annoncé par Harper et Charest

Il s’agit d’un autre échec pour cette usine qui avait été annoncée en grande pompe il y a 13 ans par Stephen Harper et Jean Charest.

Les premiers ministres de l’époque avaient alors présenté le projet comme une première en Amérique du Nord puisque le bâtiment allait pouvoir traiter et transformer les restants de table.

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À ce moment, les installations devaient être construites au coût de 14 M$ et produire du gaz naturel comprimé. L’usine aura finalement coûté 28 M$, une somme principalement financée par les fonds publics, et n’a jamais produit de gaz naturel, car elle changé pour le gaz liquéfié.

Louis Deschênes
Louis Deschênes

La SÉMER est détenu à 80% par les citoyens de la MRC et de la Ville de Rivière-du-Loup tandis que le partenaire privé Terrix-Envirogaz est actionnaire à 20%.

Des dettes

Les ennuis financiers se sont multipliés alors que le déficit d’opérations s’élèverait aujourd’hui à plus de 8 M$, selon les indicatifs fournis par l’ancienne mairesse de Rivière-du-Loup, Sylvie Vignet.

La SÉMER a tenté de renflouer les coffres en augmentant les quotes-parts des MRC qui envoient leurs matières à l’usine.

De plus, en novembre 2020, le ministère de l’Environnement a versé 1,9 M$ pour garder à flot l’usine qui croule sous les dettes.

La SÉMER est détenue à 80 % par les citoyens de la MRC et de la Ville de Rivière-du-Loup tandis que le partenaire privé Terrix-Envirogaz est actionnaire à 20 %.

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