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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

US Open: Victoria Mboko a conquis les fans, mais ce ne fut pas assez

Photo Getty Images via AFP
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Photo portrait de Jessica Lapinski

Jessica Lapinski

2025-08-25T16:33:24Z
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FLUSHING, New York | Victoria Mboko a foulé pour la première fois l’un des plus prestigieux stades de tennis au monde sous les acclamations de la foule, vers 11h, lundi.

Moins de 90 minutes plus tard, c’est elle qui devait quitter le Louis-Armstrong la première, sans sourire, en adressant quand même de la main un salut aux fans.

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La belle magie montréalaise n’a pas suivi la prodige canadienne au US Open, trois semaines après qu’elle eut fait trembler le monde du tennis en remportant le titre à l’Omnium Banque Nationale.

Mboko, 18 ans – elle en aura 19 mardi – et 22e tête de série de ces Internationaux des États-Unis auxquels elle participait pour la première fois, n’a jamais su s’ajuster au style varié de Barbora Krejcikova.

C’est la Tchèque, 62e mondiale, mais au palmarès plus évocateur que son rang, qui a obtenu son billet pour le deuxième tour grâce à une victoire sans équivoque de 6-3 et 6-2.

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Photo Getty Images via AFP
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Zen dans l’apprentissage

L’étoile canadienne a mis du temps à se présenter devant les journalistes après ce revers, mais quand elle est apparue, elle semblait zen.

Bien sûr qu’elle aurait voulu un résultat différent, portée par ces 12 jours complètement fous à Montréal. Mais Mboko se disait bien consciente que tout ce qu’elle a vécu dans le dernier mois, c’est le «début d’un parcours».

«Je vois ça comme un apprentissage», a-t-elle évoqué d’entrée de jeu, au sujet de ce revers.

«J’aurais dû prendre plus de temps entre les points. Je me précipitais un peu, a ensuite expliqué la joueuse de Burlington, en Ontario. J’aurais pu trouver le moyen d’être plus à mon aise, plus à l’aise avec mon jeu.»

De très vite à trop vite

Précipité: voilà qui décrit bien ce match, mais aussi les huit derniers mois d’une «Vicky» qui était grandement attendue sur ce prestigieux court de New York, dont les 14 000 sièges étaient remplis au quart.

Tout est allé «très vite» entre ce début de saison où elle pointait au 350e échelon et cette première présence à New York, dans ce qui était seulement son troisième tournoi du Grand Chelem.

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Tant elle que son clan l’ont maintes fois répété dans les dernières semaines.

Mais cette fois, devant une autre ancienne championne en Grand Chelem – la cinquième qu’elle affrontait en sept matchs –, c’est subitement allé trop vite.

Mboko a multiplié les fautes directes, en commettant 30, mais surtout, les doubles fautes. Dix fois, ses deux balles n’ont pas trouvé le carré en diagonale.

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Pas que le poignet

On l’a souvent vue secouer son poignet droit, blessé depuis quelques semaines, sur lequel elle était ensuite tombée en demi-finale devant la Kazakhe Elena Rybakina, au Stade IGA. Il était lourdement enrubanné, un peu embêtant parfois, mais les bandages étaient surtout là par mesure préventive, a expliqué la reine de Montréal.

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Et il n’était pas aussi embêtant que ces effets que Krejcikova, de 14 ans son aînée et ancienne deuxième mondiale, déployait sur ses balles.

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Les Américains n’ont tout de même jamais cessé d’encourager Victoria à coups de «go Vicky!», avides de découvrir à leur tour cette perle qui a fait vibrer Montréal. Même sur la troisième balle de match, on entendait encore le stade encourager la jeune joueuse, en vain.

Tellement heureuse

Victoria Mboko n’aura donc pas signé sa première victoire à New York à 18 ans, mais à l’aube de son 19e anniversaire elle a souri en se remémorant tout le chemin accompli en un an, malgré la défaite.

«Il y a un an, à mon anniversaire, je jouais un tournoi ITF aux Pays-Bas», a-t-elle raconté.

«Si on m’avait seulement dit que j’allais jouer le US Open, un an plus tard, même sans être tête de série, j’aurais été tellement heureuse.»

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