US Open | Parole du numéro 1 mondial, Denis Shapovalov lui a fait passer «un moment difficile»

FLUSHING, New York | Jannik Sinner avait tellement couvert Denis Shapovalov d’éloges, jeudi, à deux jours de leur rencontre au troisième tour de l’US Open, qu’on aurait pu y voir une stratégie pour s’enlever de la pression des épaules. Ou tout simplement, de l’extrême gentillesse.

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Oui, avec son jeu agressif, le Canadien de 26 ans peut faire mal à n’importe qui sur le circuit, mais dans les tournois du Grand Chelem, le numéro 1 mondial est quasi intraitable depuis un an.

Seul Carlos Alcaraz l’a battu depuis le dernier US Open, dans cette finale épique disputée en cinq manches à Roland-Garros en juin.

Le Bulgare Grigor Dimitrov était aussi tout près de l’exploit en ronde des 16 à Wimbledon, mais le pauvre s’est blessé alors qu’il menait deux manches à zéro. On ne saura jamais si l’Italien aurait pu renverser le pointage en sa faveur...

Finalement, il le pensait

Sinon, de gros coups droits et des joueurs qui bougent bien, Sinner en a battu, pour remporter trois des quatre derniers tournois majeurs.

Mais dès le début du match, samedi, on a bien compris que l’Italien de 24 ans pensait ce qu’il avait dit en conférence de presse, deux jours plus tôt.

«Shapo» bougeait bien, repoussait le meilleur joueur au monde loin derrière la ligne de fond avec son jeu agressif. Il le poussait à l’erreur (Sinner en a commis 36, dont près du tiers dans la manche initiale).

Parmi les joueurs qui ont «plus de qualités»

Et s’il allait finalement l’emporter 5-7, 6-4, 6-3 et 6-3 au terme de cette bagarre de plus de trois heures sur le central, l’Italien a reconnu par la suite qu’il avait passé un «moment difficile».

«Quand il sert très bien, qu’il y va de ces frappes très propres, il a tout ce qu’il faut pour faire mal aux autres joueurs», a réitéré Sinner. «Il est très fort physiquement.»

«Le pointage était contre moi [samedi], mais je suis content d’être demeuré présent, mentalement, parce que c’était une victoire importante.»

Malgré sa récente domination, le numéro 1 mondial a soulevé qu’il ne trouvait pas anormal de connaître des rencontres plus difficiles.

«Tous les matchs le sont. Mais il y a de ces joueurs qui ont plus de qualités ou de potentiel, vous savez, et il en fait partie», a-t-il réitéré au sujet de la 27^e tête de série.