EN PHOTOS | Leylah Fernandez et Venus Williams, le duo chouchou de l’US Open, font encore tourner les têtes


Jessica Lapinski
FLUSHING, New York | Leylah Fernandez et Venus Williams n’ont pas fini de faire tourner les têtes à l’US Open. Avec les mêmes sourires, la même énergie et la même ardeur qu’à son premier match, l’improbable duo a atteint la troisième ronde du tableau de double féminin, samedi.
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Fernandez et Williams, que 23 ans séparent, ont fait tomber la Japonaise Eri Hozumi et la Norvégienne Ulrikke Eikeri 7-6 (1) et 6-1, sur le terrain du grand stade Louis-Armstrong, où leur match avait été déplacé une deuxième fois de suite.
Une question d’horaire, mais l’engouement pour la paire ne se démord pas non plus. Oui, il y avait des sièges vides parmi les 14 000 spectateurs installés dans l’enceinte, mais le taux d’occupation n’avait rien à envier à celui d’un match de simple non plus.

Parce qu’il y a Venus, bien sûr, du haut de ses 45 ans. Une légende du tennis, avec sept titres majeurs en simple, mais aussi 14 en double féminin, même si elle lançait, jeudi, qu’elle ne se trouvait pas «bonne en double», et même si «personne ne la croit».
Heureuses et... bonnes!
Mais aussi parce qu’ensemble, la paire canado-américaine est divertissante à souhait. Non seulement les deux joueuses ont l’air d’une maman et de sa fille – du haut de ses 6 pi 1 po, Venus dépasse Leylah de sept pouces –, mais elles ont du plaisir et sont compétitives à souhait.

Pour un deuxième match de suite, Williams et Fernandez ont tiré de l’arrière par un bris, dans la manche initiale. Elles l’ont finalement remporté au bris d’égalité, comme ce fut le cas à leur première sortie.
Elles sont bonnes, aussi. Immédiatement, elles ont su créer une chimie, même si elles n’avaient frappé des balles ensemble qu’une seule fois, le matin de leur premier match. «Je pense qu’on est toutes les deux très agressives», a pointé l’ancienne numéro 1 mondiale, en conférence de presse. «On aime aller vers l’avant, contrôler le point. On a des états d’esprit semblables, une attitude semblable.»
«Ça nous aide à aller dans la même direction», a-t-elle poursuivi, ce à quoi Fernandez a immédiatement acquiescé. «On n’a pas à se parler beaucoup sur le terrain. Tout coule», a soulevé la Lavalloise d’origine.

Ne vous attachez pas trop
Et maintenant, les voici au troisième tour, alors qu’elles ont décidé d’unir leurs parcours à New York, lundi dernier seulement.
Ne vous attachez pas trop, toutefois. Les chances sont minces de revoir le sympathique duo dans les prochains tournois, Williams ne souhaitant plus voyager outremer pour jouer, elle qui revient d’une longue pause de 16 mois pour traiter des blessures.

«Si elle peut me convaincre de repartir sur la route, bien sûr [que je jouerai encore avec elle]», a lancé Venus. «Mais je ne sais pas ce qui pourrait me convaincre de ça. J’adore l’Asie, l’Australie, mais c’est tellement loin...»
«Où joues-tu après?» a ensuite demandé Williams à Fernandez.
«Je ne sais pas», a répondu la Québécoise. «Ça m’apparaît encore loin dans le temps.»
«On va avoir besoin de discussions à l’interne», a dit en souriant la grande championne.