US Open | «Je joue aussi pour me faire respecter» –Félix Auger-Aliassime après sa victoire contre Alexander Zverev


Jessica Lapinski
FLUSHING, New York | La réaction de Félix Auger-Aliassime sur le terrain au terme de sa victoire étincelante contre le troisième joueur au monde, l’Allemand Alexander Zverev, samedi, à l’US Open, en disait long sur le bonheur et la satisfaction qui habitaient le Québécois, après deux années qu’il qualifiait lui-même de «difficiles».
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Non seulement a-t-il invité les 14 000 personnes assises dans les gradins du stade Louis-Armstrong à crier plus fort pour lui, mais une fois au micro pour son entrevue d’après match, Félix affichait un large sourire.
Have a night, Felix Auger-Aliassime! pic.twitter.com/wcbqw9mjiR
— US Open Tennis (@usopen) August 31, 2025
Pas que pour la victoire
Un peu plus tard, devant les journalistes, Auger-Aliassime semblait toujours aussi heureux, mais également fier et soulagé.
Elle fait du bien, celle-là, après 13 mois à cumuler des défaites au premier et au deuxième tour dans les tournois du Grand Chelem.
Elle fait du bien au joueur qui a autrefois occupé le sixième rang mondial, mais qui, seulement classé 25e tête de série à New York après deux saisons plus ardues, devait affronter le troisième favori aussi tôt dans le tournoi.
Elle lui fait du bien non seulement parce qu’il se retrouve en ronde des 16 d’une épreuve majeure, mais parce que «FAA» avait quelque chose à prouver samedi sur un des plus prestigieux terrains de la planète.

«Je joue pour gagner, mais je joue aussi pour me faire respecter. Comme personne, je le suis, dans le vestiaire. Mais comme joueur de tennis, ce qui est quand même ce que je fais tous les jours... Il y a une partie de moi qui se dit: “Oui, vous pensez ce que vous pensez, mais je sais ce que je vaux et je veux le prouver aux gens.”»
Ce pour quoi les joueurs se battent
Une déclaration qui pique la curiosité. Félix a-t-il l’impression que son talent n’est pas reconnu – voire redouté – à sa propre valeur par ses pairs?
«Pas nécessairement», a-t-il répondu, mais le joueur de 25 ans a pris en exemple ce commentaire émis par Zverev jeudi, à deux jours de leur confrontation.
«Quand [Félix] joue bien, il joue vraiment bien. Quand il joue mal, il joue vraiment mal. Mais il est au troisième tour, alors il doit bien jouer», avait alors déclaré l’Allemand.

«Tu vois, c’est le discours, a expliqué Félix. Pas que le sien. On joue tous à un peu ce jeu entre joueurs et je pense que chacun se bat pour faire respecter son nom. Par exemple, quand un joueur gagne un tournoi du Grand Chelem, quand il arrive au prochain tournoi, il n’a pas la même aura.»
«Alors on se bat tous un peu pour ça», a-t-il soulevé.
«Je crois en mes chances»
Cette victoire ne fait toutefois pas son tournoi, assure le Québécois. Il en veut encore plus.
Après avoir vaincu un joueur qui l’a battu dans six de leurs huit premières confrontations, il s’attaquera lundi à un autre rival contre qui il a souvent perdu, mais il est confiant.
Andrey Rublev, 15e tête de série, se dressera sur son chemin. Sauf que si le Russe montre une fiche de 7-1 contre «FAA», la majorité de leurs affrontements ont été serrés, et ce sera leur premier duel au meilleur de cinq manches.
«Je me sens capable. [...] Les premières fois qu’on s’est affrontés, je menais souvent par une manche, un bris d’avance.»
«Alors oui, je crois en mes chances», a réitéré Félix.