Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

US Open: Félix Auger-Aliassime est encore solide, en attendant le grand test

Photo Getty Images via AFP
Partager
Photo portrait de Jessica Lapinski

Jessica Lapinski

2025-08-29T02:34:52Z
Partager

FLUSHING, New York | «Ouf!», a semblé pousser Félix Auger-Aliassime dans un soupir, après être allé rechercher le bris de service dans la troisième manche. Dans ce match où tout allait si bien pour lui jusque-là, il valait mieux ne pas laisser filer un set comme ça.

• À lire aussi: Diallo était remis de sa mésaventure, mais il s’est coulé

• À lire aussi: Shapovalov reçoit les éloges du meilleur joueur au monde à deux jours de son affrontement contre Jannik Sinner

Mais finalement, Félix n’a rien laissé filer. Solide, méthodique, parfois spectaculaire, le Québécois s’est offert le 94e joueur au monde, le Russe Roman Safiullin, en trois manches de 6-1, 7-6 (4) et 7-6 (5), jeudi au deuxième tour.

C’est vrai que Safiullin a parfois joué comme un athlète qui n’a remporté que sept matchs cette saison. Ce fut surtout le cas au début du match. Mais tout de même, le Russe peut s’avérer dangereux, avec ses attaques lourdes. 

Ce ne fut toutefois pas assez pour déstabiliser un «FAA» confiant depuis le début de ce US Open et qui, grâce à cette victoire, a atteint le troisième tour dans un tournoi du Grand Chelem pour la première fois depuis Roland-Garros, en juin 2024.

Publicité
Getty Images via AFP
Getty Images via AFP
«Allez, allez, allez, Félix! Félix!»

Il était d’ailleurs très heureux de sa performance, Auger-Aliassime, rencontré tout de suite après le match.

Un fait rare chez les joueurs de tennis, qui ont parfois une longue routine avant d’aller parler aux médias, mais le Québécois avait hâte d’aller se coucher: «La journée a été longue!», a-t-il lancé, lui qui devait initialement jouer en après-midi, et dont la rencontre s’est finalement conclue vers 22 h 30 parce que les confrontations disputées avant la sienne sur le court 5 se sont étirées.

«Je suis très satisfait de mon jeu [depuis le début du tournoi], a-t-il reconnu. Encore plus [jeudi] qu’à mon premier match, notamment parce que c’est un meilleur adversaire. Mon niveau d’énergie, de présence sur le terrain, était vraiment à un très haut niveau.»

Getty Images via AFP
Getty Images via AFP

Pas que le sien, d’ailleurs. Le visage du joueur de 25 ans s’est illuminé lorsqu’il a été questionné sur l’appui de la foule, et notamment de joyeux lurons venus de l’Abitibi. La «Maple Squad», comme ils se surnomment, fait souvent le voyage jusqu’à New York.

Jeudi, ils ont crié tout le long des matchs de Denis Shapovalov, de Gabriel Diallo, puis durant celui de Félix, quand la situation le permettait. Ils étaient debout pour encourager les représentants de l’unifolié en tapant des mains. Le match s’est d’ailleurs conclu sous des «allez, allez, allez, Félix! Félix!»

Et ils ont été entendus. «D’arriver dès le début du match, qu’ils soient debout, jusqu’à la fin... j’ai essayé de leur en donner moi aussi! a expliqué Auger-Aliassime. Il y avait une bonne énergie quand je suis arrivé sur le terrain, alors je voulais jouer moi aussi avec une bonne intensité. Je suis très content!»

Publicité
Du lourd, mais un bon repère

La suite, par contre, ne s’annonce pas nécessairement douce ni festive pour le Québécois, 25e tête de série à New York.

Comme ses compatriotes Leylah Fernandez et Shapovalov, qui affronteront tous les deux la meilleure raquette au monde, la Biélorusse Aryna Sabalenka dans le premier cas, l’Italien Jannik Sinner dans le second, Auger-Aliassime fera face à une lourde commande.

L’Allemand Alexander Zverev, troisième tête de série et finaliste aux Internationaux des États-Unis en 2020, se dressera sur sa route, samedi, dans un match qui, on l’imagine, sera disputé dans l’un des plus grands stades du site.

Et contre Zverev, Auger-Aliassime a connu peu de succès par le passé. Du haut de ses 6 pi et 6 po, le grand Allemand a remporté six de leurs huit duels, le dernier remontant au Masters 1000 de Miami en mars 2024, où Zverev avait renversé le Québécois 6-2 et 6-4.

Mais Auger-Aliassime peut tout de même se targuer d’avoir battu deux fois celui qui a déjà atteint le deuxième rang mondial, dont sur dur extérieur, à la Coupe ATP, en 2022. Un match qu’il garde bien en mémoire, car il avait aimé son propre niveau à ce moment.

Puis, il faut bien les battre, ces grandes têtes de série, si l’on veut renouer avec les plus hauts sommets.

En ce sens, aussi bien s’y mesurer quand on affiche une solide confiance comme Félix le fait depuis deux matchs à New York.

Publicité
Publicité