Université Concordia: un mandat de grève pourrait perturber la fin de session

Plus de 2000 auxiliaires de recherche et d’enseignement de l’Université Concordia ont adopté un mandat de grève samedi matin qui pourrait perturber la fin de session universitaire.

Dans un communiqué, la Confédération des syndicats nationaux a indiqué que le mandat de grève a été adopté par 95% des membres. Il pourrait aller jusqu’à une grève générale illimitée. Les employés réclament un meilleur salaire et une plus grande sécurité d’emploi. L’employeur et le syndicat négocient depuis une année.

Plus de 3000 travaux dirigés, conférences et laboratoires pourraient être affectés, selon le syndicat.

«La pire période pour être étudiant»

Une membre du comité de négociation et étudiante à la maîtrise en philosophie, Ria Mayer, a expliqué que le contexte est difficile pour les travailleurs.

«En raison de la hausse constante des frais de scolarité et de l’augmentation générale du coût de la vie, c’est la pire période pour être étudiant depuis que Concordia existe», a-t-elle dit.

«L’amélioration des conditions de travail des auxiliaires d’enseignement et de recherche nous permettrait non seulement de vivre dans la dignité, mais aussi de rendre l’enseignement supérieur plus accessible», a-t-elle ajouté.

De son côté, la présidente du Conseil central de Montréal métropolitain, Dominique Daigneault, estime que l’employeur n’a pas donné le choix aux travailleurs.

«Les membres n’ont pas voté pour la grève à la légère, mais leur employeur ne leur a pas laissé d’autre choix que d’augmenter la pression, a-t-elle écrit. Avec leur mandat en main, la grève pourrait être déclenchée lors de la prochaine impasse à la table de négociation.»