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L'article provient de Le Journal de Montréal
Culture

Une ville sous le feu des projecteurs

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Photo portrait de Karine Vilder

Karine Vilder

2021-08-01T05:00:00Z
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Même s’il a été écrit par un gaijin, Tokyo, la nuit parvient à jeter un éclairage nouveau sur la ville. Un coup de cœur qu’on s’empresse de partager. 

Tokyo. Vingt-trois arrondissements, des milliers de rues sans nom et quatorze millions d’habitants. Quarante-trois, si on tient compte de ses banlieues. 

L’incroyable tour de force de ce premier roman, qui s’intitule en anglais The Cat and The City, est donc de nous permettre d’approcher cette mégalopole tentaculaire et d’en sentir le pouls fiévreux, celui qui bat très loin des attractions touristiques habituelles. 

Car on trouve un peu de tout, entre les pages de ce livre. Mais d’un récit à l’autre, il y aura toujours cette petite chatte au pelage tricolore. Elle écume la ville comme bon lui semble et au fil de ses pérégrinations, on pourra découvrir l’histoire des individus de tous poils qu’elle va croiser. 

Un univers éclaté

La première, celle du tatoueur Kentaro, est un brin déstabilisante. Alors que le nouveau stade olympique commence à prendre forme, une mystérieuse jeune femme va entrer dans son salon avec l’idée bien arrêtée de se faire tatouer la ville de Tokyo dans le dos. Ce qui réclamera plusieurs années de travail, et le temps passant, on verra Kentaro sombrer peu à peu dans une étrange folie. 

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La suivante met en scène Ohashi, un homme dans la soixantaine qui squatte un hôtel capsule abandonné et qui, de jour, ramasse des canettes à recycler. Mais bien sûr, il n’en a pas toujours été ainsi et il fut un temps où il a même été célèbre. Quant à notre histoire préférée, Hikikomori, Futoko & Neko, elle combine texte, lettre et manga pour nous aider à mieux comprendre la détresse de deux êtres qui ont été harcelés à l’école. 

En un mot comme en cent, un roman qu’on a adoré.

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Le parc à chiens

Sofi Oksanen
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    aux Éditions Stock
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Sofi Oksanen ,[object Object], aux Éditions Stock ,[object Object], 480 pages Photo courtoisie

Au départ, on ne comprendra pas trop ce qui a poussé Olenka à fuir l’Ukraine postsoviétique pour aller se cacher en Finlande. Mais en faisant peu à peu remonter les souvenirs de son ancienne vie, elle nous offrira un témoignage particulièrement troublant : celui d’une femme prête à tout pour survivre, quitte à exploiter d’autres femmes aussi mal prises qu’elle. Un vrai coup de griffe à l’estomac.  

Toutes les histoires d’amour ont été racontées, sauf une

Tonino Benacquista
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Tonino Benacquista ,[object Object], aux Éditions Folio ,[object Object], 256 pages Photo courtoisie

Près de 25 ans après Saga, un roman qui a marché du feu de dieu, l’écrivain français Tonino Benacquista a eu l’idée de nous entraîner à nouveau dans l’univers des séries télévisées. Sauf que cette fois, ça ne sera pas pour nous en montrer les coulisses. Léo, le héros de l’histoire, va en effet décider d’échapper au monde réel en passant tout son temps devant la télé. Et non, on n’aura pas envie de zapper !

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Histoire des coureurs de bois

Gilles Havard
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    collection tempus aux Éditions Perrin
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Gilles Havard ,[object Object], collection tempus aux Éditions Perrin ,[object Object], 1232 pages Photo courtoisie

Spécialiste de l’histoire de la Nouvelle-France, le Français Gilles Havard n’a pas été avare de détails pour nous donner une bonne idée de ce à quoi ressemblait l’existence des coureurs des bois qui ont sillonné l’Amérique entre 1600 et 1840. On pourra ainsi découvrir tous les dessous d’une activité qui a longtemps été mal vue ou carrément associée au banditisme. 

L’épluchure, la fane et le trognon

Aurélie Thérond
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    aux Éditions de La Martinière
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    156 pages
Aurélie Thérond ,[object Object], aux Éditions de La Martinière ,[object Object], 156 pages Photo courtoisie

Pesto d’épluchures de courgette, soupe de feuilles de chou-fleur, taboulé aux fanes de radis, infusion fraîche de queues de fraises, houmous de cosses de petits pois, chips de peaux de carottes, confiture d’écorces de melon, cake aux peaux de banane et à la cannelle... Grâce à ce livre, on apprendra à cuisiner tous les restes de fruits et légumes qu’on avait l’habitude de mettre au compost. Et franchement, ça vaut le coup. 

Frissons garantis

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    Viveca Sten
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Sous protection

Depuis 2013, on peut lire tous les étés un nouvel opus de la série mettant en vedette la procureure Nora Linde et l’inspecteur Thomas Andreasson. Nous voici donc maintenant rendus au neuvième volet de leurs aventures, et une fois de plus, elles ne sont rien de moins que captivantes ! Tout ça grâce à Andreis Kova, un sale type d’origine bosniaque qui serait à la tête d’un vaste réseau de trafic de drogue rapportant des millions. On a écrit « qui serait », car au moment où l’histoire commence, la police suédoise n’a toujours pas réussi à réunir assez de preuves pour pouvoir le traîner en justice...

Un récit frappant

C’est donc là que la vaillante Nora Linde va entrer en scène avec un plan à la Eliot Ness : relever le maximum d’irrégularités financières dans les affaires de Kova afin de faire tomber ce dernier pour fraude fiscale aggravée. Tout comme Al Capone, quoi ! Mais le plus simple serait encore de convaincre la jeune Mina Kova de témoigner contre son mari, même si elle risque gros. Kova n’a en effet jamais hésité à la battre et, ce coup-ci, il sera prêt à faire absolument n’importe quoi pour la retrouver et l’empêcher de parler.

Un polar suédois... qui fait froid dans le dos !

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