Une ville «à son affaire», le secret pour avoir les citoyens les plus heureux?
Jean-Philippe Guilbault
C’est à Saint-Augustin-de-Desmaures que les Québécois seraient les plus heureux en 2025, et la gestion «terre à terre» de la Ville y serait pour quelque chose selon son maire.
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Selon les données de la firme Léger, les citoyens de Saint-Augustin-de-Desmaures trônent au sommet du palmarès avec un niveau de bonheur de 78,8%, soit un centième de plus qu’à Mont-Saint-Hilaire.
Ce niveau de bonheur est bien au-dessus de la moyenne québécoise de 72,4%.
Pour le maire de cette municipalité de 20 000 habitants de la banlieue de Québec, c’est un score «dans la continuité» puisque Saint-Augustin-de-Desmaures s’est déjà retrouvée dans le haut du palmarès en 2019.
Sylvain Juneau tient à rappeler que les citoyens de sa ville ont généralement un niveau d’éducation plus élevé que la moyenne tout comme un revenu médian plus élevé.
«Quand tu dis bonne éducation et bon revenu, tu as des chances de mieux manger et d’être plus en santé», explique-t-il. «Yvon Deschamps disait: “Mieux vaut être riche et en santé que pauvre et malade”.»
Le déneigement et la nature
Si ces facteurs sont «indépendants de l’administration municipale», M. Juneau croit que la gestion «terre à terre» de «choses plates» à Saint-Augustin-de-Desmaures contribue en partie au sentiment de bonheur des citoyens.
«Nous autres, on s’occupe de nos affaires», insiste le maire. «La base, c’est la base, donc c’est très terre à terre: on fait de l’asphalte, on s’arrange pour avoir des infrastructures en ordre et le déneigement, ici, c’est plus qu’une priorité. Et les gens l’apprécient.»
L’accès à la nature est également un facteur clé du bonheur à Saint-Augustin-de-Desmaures.
Une bonne partie du territoire municipal est toujours agricole. La ville est bordée d’un côté par le fleuve Saint-Laurent tandis que les montagnes des Laurentides sont bien visibles au nord.
«Peu importe où vous êtes en ville, à moins d’être en plein milieu d’un quartier résidentiel, vous regardez dehors et voyez la nature», souligne le maire Juneau qui n’hésite d’ailleurs pas lui-même à aller se ressourcer par moments au parc des Hauts-Fonds en bordure du fleuve.
Et le pragmatisme de la ville s’incarne également dans cet accès à la nature. Sans se doter «d’une politique de l’arbre», l’administration plante annuellement, sans tambour ni trompette, 1000 arbres sur son territoire et offre une subvention pour les citoyens qui voudraient en planter sur leur terrain.
Et le maire de la ville la plus heureuse au Québec, est-il lui-même heureux?
«Heureux au travail et dans ma vie personnelle. J’ai quatre grands enfants et ils sont ma plus belle réalisation», conclut Sylvain Juneau qui se présentera d’ailleurs pour un quatrième mandat à la tête de la ville.
