Une vie dédiée à Elvis Presley
Le Québécois Sylvain Leduc personnifie le King à travers l’Amérique du Nord


Bruno Lapointe
Un Québécois espère mettre la main sur le titre de l’ultime personnificateur d’Elvis Presley lors de la compétition officielle de Graceland, cet été. Sylvain Leduc y tentera à nouveau sa chance après s’être classé dans le top 10 du concours à deux reprises par le passé. « J’espère que la troisième fois sera la bonne », avance-t-il.
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« Je veux être le premier au Québec et au Canada à remporter ce concours. Ce serait une immense fierté pour moi de ramener le titre ici ; c’est un peu comme le dernier diplôme à obtenir quand tu personnifies Elvis Presley. Et je le veux », avance Sylvain Leduc en entretien au Journal.
Il a déjà franchi la première étape vers la concrétisation de ce rêve, le week-end dernier. Car c’est en remportant le concours annuel du Penticton Elvis Festival, en Colombie-Britannique, qu’il s’est qualifié pour la compétition de Graceland.
Sylvain Leduc s’envolera donc vers Memphis, dans le Tennessee, en août prochain pour l’Ultimate Elvis Tribute Artist Contest. Il devra alors y impressionner un jury — dont l’identité des membres sera dévoilée prochainement — au cours de trois rondes. Tout au long de la compétition, il devra créer l’illusion parfaite du King, et ce, en tout point.
Costume, coiffure, favoris, maquillage, chant, gestuelle... tout sera scruté à la loupe par le panel de juges qui devront déterminer un vainqueur parmi les participants.
Le gagnant se verra remettre le grand prix constitué d’une somme de 20 000 $ américains (environ 25 750 $ canadiens), du titre d’« ultime » personnificateur du King et d’un contrat de spectacles avec Elvis Presley Enterprises.
Une série d’honneurs, donc, que Sylvain Leduc prend très au sérieux.
« Personnifier Elvis, ça va plus loin que ce qui se passe sur la scène. Il faut représenter l’homme, pas juste le chanteur. Je ne me verrais pas faire un spectacle et ensuite m’en aller tout de suite après ; je prends le temps de rencontrer les gens après le spectacle, de leur donner l’expérience complète », explique-t-il.
Depuis 1977
Né d’un père mordu de la musique d’Elvis Presley, Sylvain Leduc a passé sa jeunesse bercé par le rock and roll américain. C’est ensuite en 1977, lors du décès du chanteur, qu’il a commencé à personnifier le King « pour le plaisir », ici et là, dans différents concours amateurs.
Puis, en 2015, il a décidé de remiser sa carrière de courtier immobilier, histoire de se consacrer entièrement à sa passion.
« Je ne pouvais pas être à 100 % dans les deux projets. Je devais faire un choix, alors j’ai mis mon permis de courtier sur la tablette », résume-t-il.
« On me disait que c’était impossible de gagner sa vie en personnifiant Elvis. Mais j’ai réussi. Je suis sollicité tant ici qu’en Ontario et aux États-Unis », avance celui qui s’envolera d’ailleurs dès demain pour un événement à New York.