Une victoire pour terminer le voyage: le Canadien freine sa glissade... pour l’instant


Jonathan Bernier
SUNRISE | Si le Canadien parvient à se qualifier pour les séries éliminatoires, il souhaitera assurément croiser les Panthers sur son chemin. Pour la troisième fois en autant d’affrontements cette saison, il a pris la mesure de la formation floridienne.
En plus, les joueurs du Canadien auront l’impression d’être à la maison. On en a eu la preuve hier après-midi. En entendant les « Olé olé olé ! » vers la fin du match, on aurait pu se croire au Centre Bell.
Ce gain de 4 à 2 arrive à point pour la formation de Martin St-Louis. Elle vient mettre un terme à une séquence de cinq revers et lui permet de rentrer à Montréal avec au moins un gain en poche.

Elle offre également aux Montréalais l’occasion de reprendre la position de deuxième équipe repêchée, dans cette course qui avance à pas de tortue.
Cette victoire fut le résultat d’un effort de 60 minutes au cours desquelles tout le monde a contribué. Elle fut acquise à force de travail acharné, de lutte le long des rampes et de tirs bloqués. Ce n’est pas un hasard, si quelques-uns des joueurs du Tricolore se promenaient avec un sac de glace quelque part sur le corps une fois de retour au vestiaire.
« Notre meilleure période »
En raison des difficultés rencontrées au cours des derniers matchs, on aurait pu penser que le Tricolore amorcerait la troisième période avec un peu de nervosité. Considérant ce qui est en jeu et le peu d’expérience de cette jeune équipe, ç’aurait été compréhensible.
Or, ce n’est pas du tout ce qui s’est produit. Plutôt que d’essayer de protéger un point, elle s’est efforcée de provoquer des situations lui permettant d’en ajouter un deuxième.
« La troisième période, ç’a été notre meilleure période, a soutenu Samuel Montembeault. Après notre troisième but, on a travaillé intelligemment pour aller chercher la victoire. »
Et parvenir à le faire en temps réglementaire a également son importance puisqu’on pourrait bien avoir recours au bris d’égalité pour dresser le portrait des séries au terme de ce calendrier de 82 matchs. Or, les victoires en temps réglementaire constituent le premier point de départage.
Trois de plus pour Hutson
Blanchie lors des quatre dernières rencontres, l’attaque massive a choisi le bon moment pour débloquer. Ses deux buts inscrits en trois occasions ont, à tous coups, permis au Tricolore de prendre les devants. Les deux fois, Lane Hutson et Nick Suzuki ont mis la table pour leurs coéquipiers. Patrik Laine, dans un premier temps, et Juraj Slafkovsky, dans un second.
D’ailleurs, tant Suzuki qu’Hutson ont participé aux trois premiers buts de l’équipe. Ce faisant, Hutson compte maintenant 54 mentions d’aide à sa fiche. Il n’est qu’à une du record d’équipe pour un défenseur de première année. Une marque qui appartient à Chris Chelios depuis 1984-1985. Le devancer ne sera qu’une formalité.
À ce rythme, il dépassera probablement Larry Murphy au sommet de cette colonne dans la LNH, avec ses 60 passes récoltées en 1980-1981.
« Moi aussi, je peux faire des passes à “Patty” pour qu’il marque des buts », a déclaré Slafkovsky, pince-sans-rire.
« Sérieusement, Lane est fantastique. Tout le monde porte attention à ses points, mais il fait beaucoup plus que ça, a soutenu le Slovaque. Il travaille bien dans notre territoire, il gagne plusieurs batailles. »