Une tribune exceptionnelle pour le patinage artistique synchronisé
Benoît Rioux
À défaut de faire partie de la compétition officielle, le patinage artistique synchronisé, qui rassemble jusqu’à 16 athlètes en même temps sur la glace, profitera des prochains Championnats du monde ISU, à Montréal, pour attirer l’attention.
• À lire aussi: Championnats du monde de patinage artistique - une première à Montréal depuis 1932
Les Suprêmes de Saint-Léonard, qui ont remporté deux titres mondiaux consécutifs en 2022 et 2023, seront en effet du spectacle final, le dimanche 24 mars, au Centre Bell. Il s’agira d’une expérience hors du commun pour ces athlètes, aux côtés des légendaires Elvis Stojko, Patrick Chan et Keegan Messing, entre autres, sans oublier les champions de la compétition.
«C’est une première, se réjouit l’entraîneuse des Suprêmes, Marilyn Langlois. Notre équipe senior de patinage synchronisé a été invitée à participer au gala des champions. Ça nous sert en même temps de préparation pour notre propre Championnat du monde.»
Les Suprêmes se préparent en effet pour un voyage, en Croatie, au début du mois d’avril. Leur équipe senior visera alors un troisième titre mondial de suite. Une deuxième formation québécoise représentera d’ailleurs le Canada à ces Mondiaux, soit le club Nova, situé à Saint-Hubert.
«On gagne en respect»
Le patinage artistique synchronisé n’a peut-être pas encore atteint les lettres de noblesse des autres disciplines, que ce soit le solo, le couple ou la danse sur glace, mais son intégration au programme à Montréal, même le fait d'être de la compétition officielle représente un pas dans la bonne direction.
«On gagne vraiment en respect, même si on rêve toujours d’intégrer la compétition dans le cadre d’un seul et même Championnat du monde», a indiqué Langlois.
En plus du gala des champions, les Suprêmes participeront à la cérémonie d’ouverture, joignant alors leurs efforts à ceux de Nova pour un numéro original. Après les Mondiaux de Montréal, du 18 au 24 mars, ce sera la préparation finale avant de s’envoler vers Zagreb, en Croatie.
«C’est sûr qu’on vise toujours la première position, mais on n’a pas un contrôle total, car il y a une partie de la note qui demeure subjective puisque c’est un sport jugé, a souligné l’entraîneuse des Suprêmes, qui rêve évidemment d’un troisième titre mondial consécutif. On met les chances de notre côté en allant chercher un niveau technique de plus en plus élevé. On sait que la note des juges va augmenter automatiquement si on a amélioré, sur le plan artistique, notre vitesse ou notre musicalité et que nos éléments sont plus clairs.»
- Avant le grand rendez-vous en Croatie, au mois d’avril, une plus jeune délégation des Suprêmes de Saint-Léonard s’envolait pour la Suisse, ce week-end, afin de participer aux Championnats mondiaux juniors de patinage artistique synchronisé, du 14 au 16 mars, à Neuchâtel.
